Espagne : 5,5 ans de prison pour un imam marocain
ESPAGNE : UN IMAM MAROCAIN CONDAMNÉ À 5,5 ANS DE PRISON POUR APOLOGIE DU TERRORISME
L’Audience nationale espagnole a prononcé une condamnation de 5,5 ans de prison à l’encontre de Bilal J., imam d’une mosquée de Getafe (Madrid) et enseignant dans une école musulmane, pour les délits d’auto-endoctrinement et d’apologie du terrorisme.
Selon la sentence, l’imam né en 1992 aurait encouragé d’autres personnes à commettre des actes de violence et de terrorisme, en utilisant les réseaux sociaux et les messageries numériques pour diffuser du matériel djihadiste.
Les juges ont également estimé que ses activités représentaient un « danger grave, concret et certain de mener des actions terroristes par lui-même et par des tiers ».
L’accusé a également été reconnu coupable d’avoir utilisé des méthodes informatiques pour tenter de ne pas être identifié lorsqu’il partageait du matériel djihadiste sur Internet. Il aurait utilisé les réseaux wifi des locaux proches de la mosquée où il travaillait, dont il connaissait les mots de passe.
Bien que ses méthodes aient été sophistiquées, son premier profil sur le réseau social Telegram a été bloqué pour avoir partagé des contenus inappropriés.
L’enquête policière contre l’imam a commencé après que les autorités ont détecté ses contacts personnels et en ligne avec Noussa E., une autre citoyenne marocaine arrêtée à Barcelone en 2018 sur demande du Maroc pour avoir combattu aux côtés des organisations terroristes Al Nusra et État islamique.
Lors de la perquisition au domicile de l’imam, les agents ont saisi quatre téléphones portables, dont certains étaient utilisés pour diffuser du contenu djihadiste.
Le verdict a également révélé que l’imam « a recherché des informations sur la manière de commettre des attentats et sur les attentats qui ont été commis, et a partagé les images avec des tiers ».
Il aurait également utilisé les installations de la mosquée pour contacter le milieu djihadiste via les réseaux sociaux. Il est entré en Espagne pour la première fois de manière irrégulière en juillet 2017, avant de revenir en mars 2018 pour y résider.