Les v¡oleurs presque impunis au Maroc
LES V¡OLEURS PRESQUE IMPUNIS AU ROYAUME DU MAROC
Il y a deux ans, une fillette de 11 ans au Maroc a été victime de v¡ols répétés par trois hommes, Karim A. (36 ans), son neveu Youssef Z. (22 ans) et Abdelouahed B. (29 ans).
Les agressions seχuelles ont entraîné une grossesse, et la jeune fille a donné naissance à un garçon il y a un an.
Le père de la fillette a porté plainte, et les auteurs de cette agression ont été arrêtés et condamnés récemment à des peines de prison allant d’un an et demi à deux ans.
Cependant, ces peines sont jugées insignifiantes par rapport à la gravité de l’infraction, et cela a suscité une grande indignation dans tout le royaume du Maroc et ailleurs de par le monde.
Selon le Code pénal marocain, le crime de v¡ol est puni d’une peine de cinq à dix ans de prison, de 10 à 20 ans de prison si la victime est mineure et jusqu’à 30 ans si elle perd sa virginité.
Dans le cas de cette fillette, elle a perdu sa virginité, ce qui aurait dû entraîner une peine de 30 ans de prison pour les agresseurs.
Cependant, le tribunal de Rabat a trouvé trois circonstances atténuantes et a réduit la peine des accusés, ce qui a provoqué la colère dde nombreux citoyens et militants.
La mineure, qui vit avec ses parents et sa grand-mère dans une région à l’est de Rabat, a du mal à se reconstruire depuis l’agression.
Elle a des difficultés à comprendre ce qu’elle a vécu, et son état s’est aggravé depuis la condamnation des accusés.
Selon le père de la fillette, depuis l’agression, elle ne sait pas si elle est une fille ou une adulte et elle ne veut pas jouer avec ses frères.
Le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, a promis des peines plus sévères pour ce genre de crime.
Cependant, les militants dénoncent une culture du v¡ol au Maroc, ainsi qu’une banalisation des v¡olences envers les femmes et les filles et une minimisation de leurs souffrances.
Selon une étude menée par un groupe féministe, Masakatch, sur 1 169 affaires devant 21 tribunaux de première instance au Maroc en 2020, 80% des personnes reconnues coupables de v¡ol écopent d’une peine inférieure à cinq ans de prison, en moyenne de trois ans et un mois.
À savoir que la reproduction de billets de banque par exemple (mois grave moralement parlant), c’est 10 ans de prison ferme…