vendredi, novembre 22, 2024
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Des Marocain(e)s « vendus » à des agriculteurs espagnols

DES MAROCAIN(E)S « VENDUS » À DES AGRICULTEURS ESPAGNOLS

Dès leur arrivée en Espagne, des immigrants marocains clandestins sont soumis à des conditions de vie déplorables, étant retenus contre leur gré et coupés de tout contact avec le monde extérieur.

Ils sont contraints de travailler dans des exploitations agricoles sans aucune forme de rémunération décente.

Selon le journal arabophone Assabah, un réseau de traite des êtres humains en Espagne a été démantelé récemment.

Ce réseau aurait ciblé particulièrement les immigrés clandestins marocains vivant en Espagne, qu’il enlevait pour les vendre ensuite à des agriculteurs espagnols.

D’après le journal, un immigrant mis à la disposition des agriculteurs du sud de l’Espagne pouvait rapporter au réseau mafieux pas moins de 30 000 dirhams par mois.

L’enquête a débuté après l’arrestation d’un agriculteur par les services de sécurité espagnols, qui l’ont soupçonné de liens avec ce réseau.

Il a été accusé de divers délits et crimes envers des ressortissants marocains vivant en Espagne, notamment d’enlèvement, de menaces, de viol, et d’autres faits relatifs aux droits de l’Homme.

Les investigations ont mené à l’existence de liens entre le mis en cause et un réseau d’exploitation des ouvrières agricoles marocaines dans les champs et les fermes espagnols.




Selon le quotidien arabophone Assabah, il aurait l’habitude d’enlever et de séquestrer les ouvrières marocaines.

Sa dernière victime a été séquestrée pendant un mois, durant lequel elle a subi des sévices seχuels continus.

L’enquête a révélé que les membres du réseau s’appuyaient sur un cabinet de conseil pour créer des sociétés au nom de leurs victimes et transférer leurs gains dans d’autres pays.

Les immigrés clandestins arrivés en Espagne sans doute avec l’aide des membres du réseau remettaient leurs documents personnels à ces derniers.

Ils étaient ensuite hébergés dans des locaux aménagés à cet effet, où leurs conditions de logement étaient inhumaines, puisqu’ils étaient interdits de tout contact avec le monde extérieur.

Enfin, les immigrés étaient envoyés dans des champs où ils travaillaient de nombreuses heures chaque jour dans des conditions similaires à celles de l’esclavage.

Selon le journal, cette situation relève de la séquestration.

Les services de sécurité ont entrepris une enquête poussée, ce qui a permis aux enquêteurs d’établir des liens entre ce même agriculteur et le réseau de traite des êtres humains.