lundi, novembre 25, 2024
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France : hausse des crimes et délits racistes en 2022

FRANCE: LES CRIMES ET DÉLITS RACISTES, XÉNOPHOBES ET ANTIRELIGIEUX ONT AUGMENTÉ DE 5% EN 2022

Parmi les victimes des plus de 12.000 infractions de ce type recensées en 2022, « les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés », selon le ministère de l’Intérieur. Les crimes ou délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 5% en 2022 par rapport à 2021, selon le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI).




Au total en 2022, « 12.600 infractions ont été recensées en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion sur l’ensemble du territoire français, 6600 crimes ou délits et 6000 contraventions ».

Les crimes ou délits ont enregistré une hausse de 5% par rapport à 2021 tandis que les contraventions ont diminué « de 12% ».

La majorité de ces infractions sont « des injures, provocations ou diffamations », relève le service statistique.

Les hommes africains surreprésentés parmi les victimes

Les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés parmi les victimes des atteintes à caractère raciste.

C’est à Paris, et dans une moindre mesure en Seine-Saint-Denis et dans le Bas-Rhin, poursuit le SSMSI, que l’on dénombre le plus de crimes et délits à caractère raciste enregistrés par habitant.

À l’inverse, c’est dans l’Ouest (Morbihan et Vendée), dans le Gers, en Ardèche, en Lozère, dans les Hautes-Alpes, à La Réunion et à Mayotte qu’il y a le moins de crimes ou délits à caractère raciste.

Les services de sécurité ont recensé, en 2022, 6900 victimes, en hausse de 4% par rapport à 2021, note le service statistique du ministère de l’Intérieur.




Les victimes portent très peu plainte

Selon l’enquête Cadre de vie et sécurité, citée par le SSMSI, sur la période 2013-2018, « seulement 14% des victimes de menaces ou violences physiques racistes et 2% des victimes d’injures racistes ont formellement déposé plainte ».

3200 personnes ont été mises en cause en 2022 pour des crimes ou délits à caractère raciste.

La part des femmes est nettement plus élevée que chez l’ensemble des mis en cause: 25% contre 15%.

Ces personnes sont en outre plus âgées, avec 40 ans en moyenne contre 31 ans chez les personnes mises en cause dans leur ensemble.

D’une manière générale, les mis en cause pour crime ou délit à caractère raciste « ont des caractéristiques socio-démographiques beaucoup plus proches de la population générale que les mis en cause pour crimes ou délits pris dans leur ensemble ».

Pas de détails sur les actes antireligieux

Le service statistique du ministère de l’Intérieur ne donne pas le détail des faits relevant d’actes anti-chrétiens, anti-musulmans ou antisémites.

En 2021, selon des chiffres donnés à deux députés par le ministère de l’Intérieur, il y a eu « 1659 actes antireligieux », soit 857 actes anti-chrétiens, 589 actes antisémites et 213 actes anti-musulmans.

En septembre 2022, Gérald Darmanin s’était félicité d’un recul de « 25% » du nombre des actes antisémites recensés en France au premier semestre 2022, par rapport aux six premiers mois de 2021.