La Belgique veut expulser l’imam Hassan Iquioussen vers le Maroc
LA BELGIQUE VEUT UNE EXPULSION DE L’IMAM HASSAN IQUIOUSSEN DIRECTEMENT VERS LE MAROC
La Belgique pourrait procéder à l’expulsion de l’imam marocain Hassan Iquioussen directement vers son pays d’origine, à la suite d’un statu quo de la France, son pays de naissance, «restée silencieuse à la demande de prise en charge par les autorités belges», a fait savoir la chaîne d’information BFM TV.
Selon les sources du média français, cette mesure s’expliquerait par une «décision de reconduite à la frontière française restée sans réponse de Paris», qui avait pourtant lancé un mandat d’arrêt européen contre l’homme, pour soustraction à une mesure d’expulsion définitive.
Dans le détail, BFM TV indique que le 15 novembre dernier, «la Belgique a émis une décision de ‘reconduite à la frontière’ française de l’imam», mais «aucune réponse» de la part de la France n’y a fait suite.
Citée par la même source, une décision rendue le 16 décembre dernier par les autorités belges justifie la reconduction directe vers le Maroc par le fait de «ne pas prolonger la détention d’Hassan Iquioussen de manière déraisonnable».
«L’objectif de la France est que Hassan Iquioussen reste en dehors du territoire national et soit reconduit au Maroc», a précédemment indiqué «une source proche du dossier», citée par l’AFP.
Contacté par BFM TV, le ministère français de l’Intérieur, pourtant derrière l’arrêté d’expulsion définitive, «a dit ne pas souhaiter faire de commentaire».
Mais que Hassan Iquioussen soit expulsé par les autorités belges ou françaises, un laisser-passer délivré par les services consulaires du Maroc reste nécessaire.
L’été dernier, Rabat aurait suspendu l’octroi de ce document, après que le tribunal administratif en France a, dans un premier temps, refusé l’expulsion ordonnée par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Ce serait après cet avis et avant celui du Conseil d’État, ayant notifié une décision inverse, que Hassan Iquioussent aurait quitté l’Hexagone de son propre chef, selon son entourage.
Pour cette raison, la défense de l’imam conteste le motif de soustraction à une mesure d’éloignement, tel que le lui reproche le ministère français de l’Intérieur.