Algérie: un ancien ministre condamné pour ses liens avec le Maroc
ALGÉRIE : L’EX-MINISTRE MOHAMED LOUKAL CONDAMNÉ À 7 ANS DE PRISON FERME POUR SES LIENS AVEC LE MAROC
L’ANCIEN MINISTRE ALGÉRIEN DES FINANCES, MOHAMED LOUKAL, A ÉTÉ CONDAMNÉ, JEUDI, À 7 ANS DE PRISON FERME POUR CORRUPTION.
Le pôle pénal financier et économique du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) l’a poursuivi pour son implication dans des affaires de corruption, au titre de sa fonction d’ancien directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), rapportent des médias locaux.
Plusieurs accusations ont été attribuées à l’ex-ministre Mohamed Loukal, notamment, abus de fonction, dilapidation de deniers publics et octroi d’indus avantages.
En sa qualité de président-directeur général de la Banque algérienne étrangère entre 2001 et 2016, il a été accusé s’être en lien avec la conclusion de trois contrats avec un bureau d’études basé en France et dirigé par un ressortissant marocain, selon les médias algériens.
Le même ex-ministre a été condamné à six ans de prison par la justice algérienne, dans le cadre d’un autre dossier.
Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d’un mouvement populaire de contestation inédit Hirak, ont conduit à une série de procès toujours en cours.
Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants patrons, de hauts fonctionnaires et de hauts gradés de l’armée sont jugés dans le cadre de ces procès.
Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.
En mai 2021, le président de l’Algérie Abdelmadjid Tebboune a ordonné aux entreprises et institutions étatiques de mettre fin à leurs relations contractuelles avec les entreprises marocaines et les entités étrangères qu’il a qualifiées d’«hostiles à l’Algérie» et de menaces aux «intérêts vitaux et sécuritaires» du pays.
Dans une directive présidentielle, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué des «rapports qui ont révélé les noms d’institutions économiques gouvernementales et privées ayant fait des passations de contrats excessives avec des entités étrangères, sans tenir compte des intérêts stratégiques et économiques du pays».