vendredi, novembre 22, 2024
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L’Espagne à l’Algérie: pas de changement de position sur le Sahara marocain

L’ESPAGNE RÉPOND À L’ALGÉRIE : PAS DE CHANGEMENT DE POSITION SUR LE SAHARA MAROCAIN

Alors que l’Algérie parle d’un changement de position de l’Espagne au sujet du Sahara occidental, le ministre des Affaires étrangères a réitéré le soutien de Madrid au plan d’autonomie proposé par le Maroc.




Le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares a répondu indirectement à l’annonce du président algérien, faisant état d’une évolution de la position de l’Espagne sur la question du Sahara marocain.

«La position de l’Espagne est clairement exprimée dans la Déclaration conjointe hispano-marocaine du 7 avril. Là-dessus, il n’y a pas le moindre doute», a précisé José Manuel Albares dans une interview accordée au quotidien espagnol La Razón.

«La Déclaration conjointe est une feuille de route qui va se développer et appelée à durer dans le temps. Le grand objectif est de maintenir l’amitié avec le Maroc. C’est une réalisation dont on parle peu», a-t-il indiqué.

Pour rappel, dans le texte publié le 7 avril au terme du sommet tenu le même jour à Rabat entre le roi Mohammed VI et le Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez, l’Espagne a reconnu «l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ainsi que les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations unies pour trouver une solution mutuellement acceptable».

L’Espagne a également considéré «l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend».




Depuis, le chef de la diplomatie espagnole a affirmé que la position de son gouvernement n’a pas changé.

«Nous l’avons réitérée à maintes reprises.

Elle consiste en la recherche d’une solution politique mutuellement acceptée dans le cadre des Nations unies.

Une position que le président du gouvernement a revendiquée depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies», a souligné José Manuel Albares.

Le Président du gouvernement d’Espagne Pedro Sánchez a déclaré, jeudi soir aux Nations unies, que «l’Espagne appui une solution politique, mutuellement acceptée dans le cadre de la Charte des Nations unies et des résolutions du Conseil de sécurité».

Le ministre des Affaires étrangères a, par ailleurs, insisté sur le respect de son pays de la «centralité de l’Organisation des Nations unies» à examiner ce sujet et «sur l’appui à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental», en vue de parvenir à un règlement au différend régional.

Une ligne politique que défend également le Maroc.




En revanche, l’Algérie et le Polisario réclament un rôle de l’Union africaine dans le règlement de ce problème.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a annoncé une évolution de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara, estimant que «l’Espagne a commencé à revenir à la décision européenne sur la question du Sahara occidental».

Le chef de l’Etat se fait, ainsi, l’écho de la satisfaction exprimée par la presse algérienne au lendemain de l’intervention, jeudi soir, du Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.

Plusieurs médias locaux se sont réjouis que le chef de l’exécutif espagnol n’ait pas réitéré son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara.

Les précisions du ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albares au journal espagnol hispanophone La Razón sur ce sujet, ne sont pas sans rappeler ses déclarations sur Radio Cadena Ser, le 25 août dernier, suite aux propos de Josep Borrell annonçant que l’Espagne serait en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.