Recensement de la population à Tindouf: l’Algérie esquive
RECENSEMENT DE LA POPULATION À TINDOUF: L’ALGÉRIE ESQUIVE
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a pointé du doigt, lors de la 77ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le refus de l’Algérie d’autoriser le Haut-commissariat de l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés de recenser la population des camps de Tindouf.
La réponse des autorités algériennes n’a pas tardé. «Quant au volet lié au recensement, il n’a de sens que s’il s’inscrit dans le cadre d’un référendum juste et libre visant à permettre au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément à la légalité internationale», indique la délégation algérienne dans une déclaration.
L’Algérie a également qualifié de «fausses allégations et calomnies que le Maroc promeut sur les relations présumées des réfugiés sahraouis avec des groupes terroristes, ce n’est qu’un nouvel épisode d’une misérable série visant à déformer la lutte du peuple du Sahara occidental, qui aspire à exercer son droit à l’autodétermination à l’instar de tous les peuples du monde».
Pour rappel, le Conseil de sécurité a, dans sa résolution 2602 (en octobre 2021) demandé «à nouveau que l’enregistrement des réfugiés dans les camps de réfugiés de Tindouf soit envisagé, et soulignant qu’il convient de déployer des efforts à ce sujet».
C’est une requête que l’instance exécutive de l’Organisation des Nations unies ne cesse d’exprimer depuis 2011.
Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a indiqué, depuis la tribune de l’Organisation des Nations unies, que «l’Algérie, en flagrante violation du droit humanitaire international, a cédé ses pouvoirs sur cette partie de son territoire (Tindouf, ndlr) à des milices séparatistes armées aux liens avérés et confirmés avec des réseaux terroristes dangereux dans la région du Sahel».