La ville de Tanger doit 283 690 euros à une ville espagnole
LA VILLE DE TANGER DOIT 283 690 EUROS À UNE VILLE ESPAGNOLE
La municipalité de Tanger continue d’accumuler ses dettes envers la mairie de Vitoria pour n’avoir pas entretenu le palais Álava-Esquívelet et payé certaines taxes. Le montant de la dette s’élève désormais à 283 690 euros. Le palais Álava-Esquívelet est un bâtiment du XVème siècle entouré de deux tours et l’un des bâtiments les plus importants de la ville de Vitoria-Gasteiz. Vitoria-Gasteiz est la capitale de la province d’Alava et de la Communauté autonome du Pays basque en Espagne
Les autorités de Tanger n’ont pas réagi à la notification de la dette qui leur a été faite par la municipalité de Vitoria en juillet, laquelle précise que la ville marocaine a déjà accumulé un total de sept amendes non payées correspondant à une dette de 283 690 euros. Tanger doit ce montant pour n’avoir pas pris en charge l’entretien ou la réhabilitation du palais Álava-Esquível et payé certaines taxes comme l’IBI (taxe foncière) ou la taxe d’enlèvement des ordures, fait savoir El Correo. La conseillère municipale de Vitoria en charge du territoire et de l’action climatique, Ana Oregi, a réitéré lundi la détermination du conseil municipal à poursuivre sa démarche jusqu’au bout.
Son objectif est d’atteindre le maximum de 10 amendes avant de lancer ensuite une procédure d’expropriation du bâtiment. « Cette situation est insoutenable, il y a d’autres options », a déclaré pour sa part le porte-parole de la société Elkarrekin, Óscar Fernández, qui n’approuve pas cette démarche de la municipalité. « Les gens vivent dans le palais d’Álava-Esquível et nous devons donner la priorité à leur sécurité », a-t-il insisté. Mais, a rassuré la conseillère municipale de Vitoria en charge du territoire et de l’action climatique, Ana Oregi, « la sécurité des personnes n’est pas compromise ».
Ana Oregi a souligné que la réhabilitation qui est envisagée ne sera que partielle. Actuellement, 10 des 16 appartements du bâtiment sont loués. Le conseil municipal de Vitoria a tenté à plusieurs reprises de reprendre la propriété d’Álava-Esquível, sans succès. Pourquoi ? Parce qu’un descendant du général Álava, Ricardo de Álava y Carrión, a perdu la propriété après avoir parié au poker. Le palais s’est ainsi retrouvé entre les mains d’Ignacio de Figueroa y Bermejillo, duc de Tovar qui blessé, a été soigné à Tanger. En signe de gratitude, il a fait don de tous ses biens à la ville marocaine.