Sahara marocain: l’Algérie critique le forum économique à Dakhla et menace l’Espagne
SAHARA MAROCAIN: L’ALGÉRIE CRITIQUE LA TENUE D’UN FORUM ÉCONOMIQUE MAROC-ESPAGNE À DAKHLA ET MENACE L’ESPAGNE
L’envoyé spécial de l’Algérie pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb au ministère algérien des Affaires étrangères, a critiqué cette semaine l’organisation du Forum hispano-marocain de l’investissement, dans la ville de Dakhla.
Ce mardi et mercredi, la perle du Sud accueillera, en effet, le premier forum de l’investissement Maroc-Espagne, avec la participation de plus d’une centaine d’hommes d’affaires espagnols, notamment de la Catalogne et d’Andalousie.
Dans des déclarations à la presse algérienne, Amar Belani a indiqué, sur un ton menaçant, que ce forum «contribuerait à aggraver les choses avec l’Espagne».
Pourtant, le gouvernement espagnol a déjà anticipé cette colère algérienne.
Des sources diplomatiques, citées par le site espagnol d’actualité « El Español », ont assuré cette semaine que le gouvernement espagnol «n’a pas participé à la préparation de ce forum», ajoutant que l’ambassadeur d’Espagne à Rabat n’a pas, non plus, prévu de se rendre à Dakhla.
De son côté, une autre source diplomatique espagnole en Algérie a confirmé au même journal que «l’Espagne n’organise pas et n’a pas participé à l’organisation» de ce forum.
La même source est allée jusqu’à avancer que «des entreprises espagnoles ont été contraintes de participer, dont la plupart sont originaires des Îles Canaries, sous la pression de leurs partenaires marocains».
La même source a ajouté que l’Espagne «craint d’autres représailles» de la part de l’Algérie, «comme celles» qui ont déjà été annoncées.
Le ministère algérien du Tourisme a enjoint aux agences de voyages de son pays de cesser toutes relations de travail avec l’Espagne.
Une décision qui intervient deux semaines après l’annonce du gouvernement algérien de suspendre le traité d’amitié avec l’Espagne, en réaction au refus du Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, de réviser son appui au plan d’autonomie du Sahara marocain.