Nasser Bourita plaide pour la structuration de l’espace Africain Atlantique
NASSER BOURITA PLAIDE POUR LA STRUCTURATION DE L’ESPACE AFRICAIN ATLANTIQUE
Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a appelé, mercredi à Rabat, à structurer l’espace africain Atlantique.
La déclaration qui sera adoptée à l’issue de la première réunion ministérielle des États Africains Atlantiques «consacre notre vision, institutionnalise notre démarche et structure notre espace», a-t-il soulevé à l’ouverture de cette réunion ministérielle, qui rassemble 21 pays de la façade atlantique.
«Nous voulons que cette réunion soit perçue telle qu’elle est, c’est-à-dire une dynamique inclusive pour un processus de gouvernance politique de notre espace atlantique commun, dans son acception élargie», a insisté M. Nasser Bourita.
L’ambition du Processus de Rabat est de permettre à l’Afrique de s’approprier l’Atlantique, de formuler des positions communes et, à terme, de réaliser la jonction avec les pays de l’autre rive de l’Atlantique-Sud et de l’Amérique Latine.
Le ministre a, dans ce sens, appelé à diffuser l’esprit de l’Atlantique et d’ériger cet espace en pôle stratégique et économique, en zone de jonction, de coopération et d’union.
«Si l’Atlantique nous rassemble de l’extérieur, qu’il soit aussi ce qui nous unit de l’intérieur», a-t-il dit, ajoutant que «chaque 8 juin, nous aurons deux événements à célébrer : celle de la journée des océans et celle de la relance du Processus africain atlantique de Rabat».
«L’Afrique atlantique a presque tout pour être une zone de paix, de stabilité et de prospérité partagée. À tout le moins, elle en a le potentiel», a soutenu par ailleurs M. Bourita.
M. Nasser Bourita a souligné les nombreux défis de la région, dont la criminalité maritime et transnationale, le terrorisme et la vulnérabilité climatique.
À cela s’ajoutent les défis de développement humain, de développement économique, de développement durable et de développement tout court, a ajouté le ministre, alors qu’avec 23 pays représentant 46% de la population africaine, cet espace concentre 55% du PIB africain et ses économies réalisent 57% du commerce continental.
«Nous nous condamnons à ne pas récolter le potentiel de notre espace, si nous ne mobilisons pas son potentiel de coopération.
Car, il ne suffit pas d’avoir l’Atlantique en partage. Il s’agit aussi de partager une perspective, une vision et des actions», a soutenu M. Bourita.