vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc-Espagne: la réouverture des frontières ne profite ni à Sebta ni à Melilla

Maroc-Espagne: la réouverture des frontières ne profite ni à Sebta ni à Melilla




Si l’ouverture des frontières maritimes avec l’Espagne a permis à Tanger de reprendre des activités normales à travers ses deux ports avec les villes espagnoles d’Algésiras, ce n’est pas le cas des frontières terrestres du Nord du Royaume.

Les enclaves de Sebta et Melilla demeurent fermées pour l’heure, sans aucune visibilité quant à leur accès ou sortie, et ce, dans les deux sens.

La seule frontière terrestre ouverte actuellement au Maroc est celle d’El Guergarate, et elle est réservée exclusivement aux personnes transportant des marchandises entre le Maroc et plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne.

Le Maroc va donc rouvrir, ses liaisons maritimes pour les passagers avec l’Espagne, à la suite de la normalisation des relations entre les deux pays et même si les automobilistes devront patienter, jusqu’au 18 avril, c’est du tout bon pour la traversée contrairement donc, aux frontières terrestres.

En effet, à ce chapitre et quoique murmurée çà et là et plus particulièrement par les médias espagnols voire même officieusement par des autorités espagnoles, l’ouverture des frontières jeudi 14 avril entre le Maroc et les présides de Sebta et Melilla pour permettre le déplacement des personnes n’est pas d’actualité.




Non elle ne l’est pas tant qu’aucune annonce officielle n’ait été faite de ce côté-ci de la rive. Pourtant plusieurs médias l’ont osée ce mardi 12 avril.

Mais sans le sésame des autorités marocaines, les passages frontaliers de Bni N’sar (Melilla) et Bab Sebta (Sebta) ne seront pas libres, ni d’accès ni de sortie, pour permettre le transit, des personnes et des biens.

On aura beau s’affairer côté Melilla à peaufiner les préparatifs d’une éventuelle ouverture (nettoyage, restauration remplacement de la porte d’entrée de la ville dans la partie espagnole de « Beni-Enzar »…) ou côté Sebta se rassembler tous les lundis à la Plaza de los Reyes pour faire valoir ses doléances (travailleurs marocains bloqués), pour le moment c’est le statu quo et une situation de « grippage » qui dominent.

À titre de rappel, ces deux passages terrestres en question, par où transitent des milliers de personnes quotidiennement, sont fermés à la circulation depuis plus de deux ans (13 mars 2020) au grand dam des milliers de travailleurs légalement ou pas employés dans les deux présides.

La première vice-présidente de la ville autonome et secrétaire générale du PSOE de Melilla, Gloria Rojas, a souligné, lors d’un point de presse, qu’« il n’y a pas d’annonce officielle » sur la réouverture de la frontière.




Et, lorsqu’elle se produira, « Il reviendra au gouvernement espagnol ou de la délégation gouvernementale de l’annoncer ». Elle a en outre exhorté les journalistes à « tenir compte des annonces officielles ».

Gloria Rojas leur a rappelé que la dernière annonce, comme publié dans le Journal Officiel de l’Etat (BOE) par le ministère de l’Intérieur avait décrété la fermeture des « postes frontaliers » des deux enclaves jusqu’au 30 avril et que jusqu’à présent et preuve du contraire, aucune autre annonce n’est venue l’annuler ou la remplacer.

Des rumeurs ont, cependant fait d’une éventuelle ouverture de Beni N’sar à Melilla ce jeudi afin d’accélérer le traitement des documents de véhicules périmés (carte verte).

Mais il vaut mieux s’en tenir aux déclarations de la responsable de Melilla, qui droite dans ses bottes ne s’écarte pas ni du cadre officiel ni de son sujet du reste.

D’autant plus que le terme officiel, foi de dico, signifie « qui provient d’une autorité compétente, reconnue ». Si un Bulletin Officielle n’est pas une référence, où va-t-on ? En tout cas pas à Sebta ni Melilla qui demeurent les grandes perdantes à ce petit jeu-là.