La France veut réduire les coûts de transferts des MRE
La France veut réduire les coûts de transferts des Marocains résidents à l’étranger
Le gouvernement français vient d’introduire un texte de loi au parlement pour réduire les coûts de transferts de fonds effectués par les étrangers résidant dans le pays dont les Marocains.
Le gouvernement français a récemment déposé au parlement son rapport sur « les modalités de réduction des coûts de transaction des envois de fonds effectués par des personnes résidant en France vers des personnes résidant dans des États éligibles à l’aide publique au développement », fait savoir le journal Les Inspirations Éco, se demandant s’il s’agit de « signaux positifs en faveur de la réduction des coûts de transaction des transferts de fonds des Marocains résidents à l’étranger ».
Ce rapport vise l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°10 (Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre) dont l’un des sous-objectifs est de « faire baisser, d’ici à 2030, au-dessous de 3%, les coûts de transaction des envois de fonds effectués par les migrants et d’éliminer les couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5% », explique un expert. Lq réduction du coût des transferts est à saluer.
L’élimination des couloirs de transfert de fonds dont les coûts sont supérieurs à 5% serait en revanche considérée comme une interdiction de l’activité de transfert de fonds à des fins autres que commerciales, précise la même source, soulignant que « les effets d’une telle mesure seraient désastreux avec la privation des pays et familles récipiendaires de fonds dont le transfert serait ainsi interdit ».
La mesure pourrait également entraîner « un développement exponentiel des transferts occultes dont le montant serait déjà équivalent aux transferts officiels, et ce, au détriment de la lutte contre le financement du terrorisme et du blanchiment d’argent », assure le journal, rappelant que les transferts en devises des Marocains résidents à l’étranger sont en hausse depuis le début de la crise sanitaire, atteignant un record d’environ 100 milliards de dirhams en 2021.
Cette tendance devrait enregistrer une contraction de 23,2% à 72,8 milliards de dirhams en 2022 et de 1,9% à 71,4 milliards de dirhams en 2023. Les transferts de fonds des Marocains résidents à l’étranger les plus importants proviennent de la France (10%), de l’Arabie saoudite (12%) et des États-Unis (14%).