Un opposant sahraoui accuse le Polisario d’extorquer la population de Tindouf
Un opposant sahraoui accuse le Polisario d’extorquer la population de Tindouf
L’opposant sahraoui, Mohamed Zeidan, qui vit depuis quelques mois à Paris, vient de lever le voile sur de nouvelles pratiques de la direction du front séparatiste armé Polisario visant les économies de la population des camps de Tindouf.
Dans un article, l’ancien détenu politique en 2019 a pointé les coupures d’électricité aux familles démunies qui sont dans l’incapacité de payer les factures de la compagnie algérienne de distribution de l’électricité. Pour apaiser la colère des habitants affectés par cette mesure, les dirigeants du Polisario avancent une décision de la partie algérienne. Une version que conteste Zeidan, arguant que la section de l’entreprise publique à Tindouf «a déjà fait savoir qu’elle ne reçoit pas d’argent de Rabouni», le siège administratif du Polisario. Et de préciser, ajoute-t-il, qu’il s’agit plutôt d’une «décision unilatérale du gouvernement sahraoui». «La partie sahraouie continue ainsi de pratiquer l’extorsion contre tous les réfugiés installés dans les cinq camps», déplore Mahmoud Zeidan. Et de conclure en annonçant que les camps de Tindouf «connaissent une grave pénurie des denrées alimentaires de base.
Les camps de Tindouf «connaissent une grave pénurie des denrées alimentaires de base à tel point que certains produits ont complètement disparu du marché alors que les prix d’autres produits ont enregistré une hausse de 250%». Mohamed Zeidan, connu pour ses positions anti-marocaines, avait déjà lancé en septembre, un appel à l’organisation d’un putsch militaire. Un appel destiné principalement à Mustapha Sidi El Bachir alors puissant «ministre de l’Intérieur». Deux mois plus tard, celui-ci a été écarté de ce département régalien pour occuper le «ministère des territoires occupés et de la diaspora sahraouie» et devenir célèbre pour sa déclaration polémique la «RASD n’est pas un État». En 2019, l’opposant sahraoui Mohamed Zeidan avait passé plusieurs mois dans les prisons du Polisario sans procès, aux côtés de Moulay Abba Bouzeid et Fadel Breika, pour avoir dénoncé la corruption au sommet du Polisario.