Maroc: voici les mesures d’urgence dans le secteur de l’eau
Conseil de gouvernement: M. Baraka présente les mesures d’urgence dans le secteur de l’eau
Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a présenté, jeudi devant le Conseil de gouvernement, les réalisations et les perspectives de la politique de l’eau dans le Royaume du Maroc.
M. Baraka a rappelé le rôle vital que joue l’eau dans l’ensemble des secteurs économiques et sociaux, en l’occurrence dans les régions arides et semi-arides, ainsi que les acquis accomplis dans ce domaine grâce à la politique visionnaire de Feu Sa Majesté Hassan II, poursuivie et développée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, indique vendredi un communiqué du ministère.
Ces efforts ont abouti à la réalisation d’importantes infrastructures hydrauliques qui ont permis de répondre aux besoins en eau de tous les secteurs, dans de bonnes conditions, a-t-il relevé.
Le ministre a, d’autre part, évoqué les défis auxquels les ressources en eau sont exposées, notamment leur irrégularité dans l’espace et dans le temps.
En constatant le retard enregistré dans la réalisation des projets de la Stratégie Nationale de l’Eau de 2009 et la diminution des apports en eau d’environ 59% pour l’année 2020-2021, le gouvernement a, ainsi, pris des mesures urgentes concernant les bassins de la Moulouya, de l’Oum Er Rbia et du Tensift, qui connaissent une grande pénurie d’eau, a-t-il fait savoir.
C’est dans ce cadre qu’il a été procédé à la signature de conventions de partenariat relatives à ces bassins pour un coût global de 2,042 milliards de dirhams, a-t-il poursuivi.
M. Baraka a, par ailleurs, souligné l’accélération du rythme de construction des grands et petits barrages et des lacs et retenues collinaires, selon une approche participative entre les secteurs concernés pour garantir la pérennité et la valorisation de ces projets.
Il sera également procédé à l’interconnexion des systèmes hydrauliques entre les bassins, pour assurer une gestion intégrée et efficace des ressources en eau de nature à réduire les disparités spatiales.
Pour les projets de dessalement de l’eau de mer, ils se feront, autant que faire se peut, en ayant recours aux énergies renouvelables, pour réduire le coût du mètre cube d’eau dessalée.
Dans un souci de préservation des réserves stratégiques d’eau souterraine, il sera procédé à la mise en œuvre d’une gestion durable et participative qui sera accélérée dans le cadre de contrats de nappes.
D’autre part, le ministère s’attèle actuellement à la révision du projet du Plan National de l’Eau, à la lumière des recommandations du nouveau modèle de développement et du programme gouvernemental, dans un cadre participatif avec les différents secteurs concernés et les représentations des citoyens aux niveaux provincial, régional et national.
L’objectif étant d’élaborer un cadre de référence pour la politique nationale de l’eau couvrant les 30 prochaines années.
En conclusion de sa présentation, le ministre a mis en avant le rôle essentiel que jouent, entre autres, le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau et le programme Al-Ghait dans le rayonnement du Royaume du Maroc tant au niveau continental qu’international.