Sahara: les États-Unis conditionnent leur soutien aux forces militaires du Maroc
Sahara : Les États-Unis conditionnent leur soutien aux forces militaires du Maroc
Le président des États-Unis Joe Biden a signé, lundi, la Loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2022, annonce la Maison Blanche.
Cette loi prévoit notamment de limiter les aides et le financement militaire octroyés au Maroc si le Royaume ne s’engage pas à «rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental».
Si son prédécesseur, Donald Trump, avait reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara, Joe Biden semble plus frileux considérant cette section qui traite de la «limitation du soutien aux forces militaires du Royaume du Maroc pour des exercices multilatéraux» de la Loi sur l’autorisation de la défense nationale.
Cette section prévoit donc qu’«aucun des fonds autorisés à être affectés par cette Loi ou autrement mis à la disposition du Département de la Défense pour l’année fiscale 2022 ne peut être utilisé par le Secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du Royaume du Maroc à tout exercice multilatéral administré par le Département de la Défense.
Ceci à moins que le Secrétaire ne détermine, en consultation avec le Secrétaire d’État, que le Royaume du Maroc s’engage à rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental».
Cependant, cette limitation peut tout de même être dérogée «pour les intérêts de sécurité nationale des États-Unis» si le Secrétaire à la Défense soumet aux comités de défense du Congrès une détermination et une justification écrite.
Cette limitation intervient après que «des douzaines» de membres du Congrès aient appelé à l’administration Biden de revenir sur la reconnaissance de la marocaineté du Sahara.
En mai, le chef de la diplomatie des États-Unis, Anthony Blinken, avait toutefois assuré à son homologue marocain que l’administration Biden ne prévoit pas d’annuler la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara avant de «saluer» en novembre la déclaration conjointe entre le Royaume du Maroc, Israël et les États-Unis.