lundi, novembre 25, 2024
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Maroc: le gouvernement interdit les cours de soutien payants

Maroc : le gouvernement interdit les cours de soutien payants




Les cours de soutien payants organisés par les enseignants à certains élèves sont désormais interdits au Maroc. Ceux-ci sont appelés à se consacrer uniquement à la politique du ministère en matière de soutien scolaire.

Dans une note adressée aux inspecteurs et aux responsables des établissements scolaires, le ministère de l’Éducation a mis fin à ce phénomène qui prend de l’ampleur au sein de la société, rapporte le journal arabophone Al Ahdath Al Maghribia, selon lequel cela s’apparente à une école parallèle informelle.

Il s’agit d’un cumul entre une fonction publique et une activité libérale lucrative.

Ce qui est sanctionné par l’article 73 de la loi régissant la fonction publique, qui dispose qu’« en cas de faute grave commise par un fonctionnaire, qu’il s’agisse d’un manquement à ses obligations professionnelles ou d’une infraction de droit commun, l’auteur de cette faute peut être immédiatement suspendu par l’autorité ayant pouvoir disciplinaire », rappelle le ministère.




Ainsi, le département a mis en garde les enseignants qui obligent les élèves de recourir aux cours de soutien scolaire payant, car il crée des inégalités, en particulier d’accès à ce type de services.

À cet effet, le ministère a appelé les enseignants et les instituteurs à « se consacrer à l’amélioration du niveau des élèves lors des cours officiels et à accompagner les plus faibles dans le cadre des cours de soutien définis dans la politique du ministère en matière de soutien scolaire ».

Il a été également recommandé au corps enseignant de « renforcer les contrôles et réviser les méthodes de notation, afin de garantir l’égalité des chances entre les élèves et de leur éviter de recourir aux cours de soutien payants ».

En conclusion, le ministère a lancé un appel aux parents d’élèves pour dénoncer cette pratique, normalement proscrite par la loi qui régit la fonction publique, souligne le journal.