Célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien
Célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le processus de paix toujours dans l’impasse
La communauté internationale commémore lundi la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien (29 novembre), au moment où le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens se trouve dans l’impasse, à cause des mesures israéliennes compromettant les chances de parvenir à une solution à deux États et de réaliser la paix dans la région.
La date du 29 novembre a été choisie eu égard à sa portée symbolique pour le peuple palestinien. En effet, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté, en 1947, la résolution 181 (II) qui prévoyait la création en Palestine d’un “État Juif” et d’un “État arabe”, Al Qods étant placé sous un régime international spécial comme corpus separatum.
Cette année, la commémoration intervient dans le sillage d’un nouveau gouvernement israélien présidé par Naftali Bennett, qui a affirmé son rejet de la création, au cours de son mandat, d’un Etat palestinien indépendant, alors que la nouvelle Administration américaine de Joe Biden insiste sur la solution à deux Etats comme seul scénario permettant de résoudre le conflit israélo-palestinien.
Ceci et garantissant la sécurité, la stabilité et la paix dans la région. La célébration intervient également dans le cadre d’une conjoncture marquée par l’augmentation de la cadence de la construction des colonies, la montée des agressions infligées aux Palestiniens et à leurs biens, les incursions récurrentes des Israéliens dans la Mosquée al-Aqsa, la poursuite de la politique des déplacements forcés de la population palestinienne, ainsi que les efforts régionaux et internationaux visant à relancer le processus de paix.
Ces efforts internationaux insistent sur la résolution du conflit dans le cadre des résolutions de l’ONU et l’initiative arabe de paix, et conformément à la solution qui consiste en la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain avec Al-Qods Est comme capitale vivant côte à côte avec l’État d’Israel.
La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien constitue une occasion pour la communauté internationale de focaliser son intérêt sur la cause palestinienne.
Et de rappeler que le peuple palestinien n’a toujours pas obtenu ses droits inaliénables prévus par l’Assemblée générale de l’ONU à savoir le droit droit à l’indépendance et à la souveraineté, ainsi que le droit au retour pour les réfugiés.
La communauté internationale, qui est unanime sur les droits inaliénables du peuple palestinien, n’a cessé d’appuyer les résolutions de la légitimité internationale sur la question palestinienne depuis 73 ans, tout en faisant face aux tentatives de faire disparaître l’identité palestinienne à travers des crimes et des politiques systématiques et généralisés de déplacements forcés, d’assassinat et de persécution.
En l’absence de tout horizon pour une solution politique, et l’impasse où se trouvent les pourparlers entre les parties palestinienne et israélienne depuis 2014, lors de la 76ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à élaborer un mécanisme international.
Ceci pour garantir la protection au niveau des frontières des territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Al Qods, conformément aux résolutions de l’ONU relatives à la protection. M. Abbas a appelé le Secrétaire général des Nations Unies à convoquer une conférence internationale de la paix, conformément aux références internationales approuvées, aux résolutions des Nations Unies, à l’Initiative de paix arabe, et sous les auspices du Quatuor international.
Il a déclaré que les Palestiniens “sont prêts à oeuvrer au cours de cette année pour délimiter les frontières et mettre fin à toutes les questions de statut final, sous les auspices du Quatuor international, conformément aux résolutions de la légitimité internationale”, fixant un délai d’un an, pour que les forces israéliennes se retirent des territoires palestiniens occupés depuis 1967, y compris Al-Qods-Est.
Le président palestinien a estimé que “le moment est venu pour prendre des mesures qui donnent de l’espoir, mettent fin à l’occupation israélienne du territoire et du peuple de Palestine et jettent les bases de la justice et de la paix dans la région”.
Les Palestiniens refusent que la Journée de solidarité avec le peuple palestinien reste une simple célébration et une occasion pour prononcer des discours sur la souffrance du peuple palestinien, sans une seule mesure pratique pour le début de la réparation de l’injustice historique en poussant Israël à mettre en œuvre les résolutions de légitimité internationale liées à la situation en Palestine occupée.
Parallèlement avec la célébration de cette journée, un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) vient de révéler que le coût économique cumulé de l’occupation israélienne, en raison notamment des restrictions et des opérations militaires imposées par Israël en Cisjordanie, s’élevait à environ 57,7 milliards de dollars.
Ce rapport intitulé “Les coûts économiques de l’occupation israélienne sur le peuple palestinien : la pauvreté en Cisjordanie 2000-2019” estime que ce coût est plus de trois fois supérieur au Produit intérieur brut (PIB) enregistré en Palestine occupée en 2019.
D’autre part, l’étude précise que le coût minimum de l’élimination de la pauvreté en Cisjordanie avait été multiplié par six entre 1998 et 2007, de 73 millions de dollars en 1998 à 428 millions de dollars en 2007, relevant que la pauvreté et les inégalités ont fortement augmenté au lendemain de la seconde Intifada et ne sont revenues aux niveaux d’avant l’Intifada que deux décennies plus tard.
Le rapport indique que les sévères restrictions israéliennes imposées à la Cisjordanie après la seconde Intifada ont provoqué une forte baisse du niveau de vie, en particulier pour les catégories les plus pauvres.
L’étude estime également que sans les restrictions et les opérations militaires israéliennes en Cisjordanie après la deuxième Intifada, le taux de pauvreté en Cisjordanie en 2004 n’aurait été que de 12 %, tandis que le PIB par habitant en Cisjordanie en 2019 aurait pu augmenter de 44% par rapport à sa valeur réelle (4823 USD) pour atteindre 6.964 USD.