La sardine marocaine est menacée de disparition
La sardine marocaine est menacée de disparition.
Le stock de sardine est menacé dans les eaux marocaines… Les professionnels pointent du doigt la filière de congélation et celle de production de farines. Ils exigent l’introduction d’un système de quotas.
L’union Nationale des Industries de la Conserve de Poisson (UNICOP) a averti que la richesse halieutique marocaine au niveau méditerranéen était dans une situation critique appelant à l’arrêt de la pêche des sardines pour sauver cette espèce menacée et non reproductrice.
Dans un communiqué, les professionnels ont dénoncé « une pression sur les stocks de la sardine au Maroc qui dure depuis des années ». Ils pointent également une « concurrence inter-filières » et un « manque structurel de la ressource » qui affectent leur secteur.
Ces filières exploitent le poisson frais, ce qui fait que la plus grande partie des captures sera vendue aux producteurs de farines destinées à l’export, ont déploré les responsables.
Pour résoudre cette situation, Houssine Nibani, président de l’Association de Gestion Intégrée des Ressources (AGIR) recommande aux autorités de réguler le secteur en garantissant une durabilité spatio-temporelle de ce type de poissons.
À cet effet, il a proposé d’exiger un temps et le quota de pêche des bateaux quand les bancs de sardines sont accessibles pour éviter les abus qui nuisent à la durabilité et au potentiel de valorisation de la ressource.
Les limites à imposer doivent varier selon les conditions du moment. Quand la sardine n’est pas au rendez-vous, le temps de pêche peut éventuellement être augmenté, recommande Houssine Nibani qui estime que des quotas doivent également être fixés pour les filières de production de farine de poisson.