Transferts des MRE: étonnante progression en 2021
Transferts des MRE : comment expliquer la forte progression en 2021
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et notamment en Europe ont augmenté de 46 % à fin juillet 2021, déjouant ainsi les pronostics des experts du domaine qui annonçaient une baisse sévère en raison de la crise de l’emploi dans les pays d’accueil de la diaspora marocaine.
L’évolution des transferts des MRE depuis le début de la pandémie a surpris les experts, économistes et les autorités financières du Maroc qui prévoyaient une chute des envois de fonds de la diaspora.
Selon les données de l’Office des changes, les transferts des Marocains résidant à l’étranger ont connu en 2020 une croissance de 4,5 %, passant à 68,2 milliards de dirhams contre 65 milliards enregistrés entre 2017 et 2019.
Cette croissance surprise serait provoquée par la solidarité exprimée par les MRE à leurs familles au Maroc pendant la crise sanitaire.
C’est ce qu’expliquent les experts de l’Office des changes, du ministère des Finances et de Bank Al Maghrib. La tendance haussière des transferts des MRE s’est poursuivie en 2021, affichant à fin juillet une progression de 45,6 %, un niveau jamais atteint auparavant.
Pendant les sept mois de l’année, les transferts des MRE ont déjà atteint les 54 milliards de dirhams, soit 80 % du total des transferts de l’année 2020.
« la dernière édition de la note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement « Migration and Development Brief N°34 » a été publiée en mai 2021.
Les transferts des Marocains résidant à l’étranger par région ont progressé en 2020 de 6,5 % en faveur des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes, de 5,2 % pour les pays d’Asie du Sud et de 2,3 % pour les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
À titre d’exemple, ces transferts ont augmenté respectivement de 18 % et 17 % en 2020 dans le cas du Bangladesh et du Pakistan.
De même, les transferts de fonds des migrants du Mexique ont marqué une amélioration de 10 % durant la même période », explique l’Office des changes qui note que cette tendance est mondiale.