vendredi, novembre 22, 2024
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Plaidoyer pour la non-extradition en Chine d’un ouïgour arrêté au Maroc

Plaidoyer pour la non-extradition en Chine d’un ouïgour arrêté au Maroc




Dilnur Reyhan, présidente de l’Institut ouïgour d’Europe demande au gouvernement marocain de ne pas extrader vers la Chine Idris Hasan, un ressortissant ouïgour arrêté à l’aéroport Mohammed V de Casablanca puis incarcéré à la prison de Tiflet pour suspicion d’appartenance à une organisation terroriste. Dans ce sens, elle a adressé une correspondance à Chakib Benmoussa, ambassadeur du Maroc en France, le 28 juillet.




Dans sa correspondance, Dilnur Reyhan demande « au gouvernement marocain de ne pas extrader vers la Chine l’informaticien ouïgour Idris Hasan », 33 ans, détenu à la prison de Tiflet depuis le 19 juillet.

À sa sortie de l’avion, il avait été arrêté par la police de l’aéroport Mohammed V de Casablanca.

Il « faisait l’objet d’une notice rouge émise par Interpol, en raison de ses soupçons d’appartenance à une organisation figurant sur les listes d’organisations terroristes », confie une source sécuritaire à Hespress.

« En principe, sauf cas exceptionnel, toutes les personnes arrêtées dans le cadre d’extraditions sont incarcérées à la prison locale de Tiflet, car c’est la prison la plus proche de la Cour de cassation », explique, à TelQuel, Rabii Chekkouri, avocat au barreau de Rabat.




Une fois cette première étape franchie, le dossier sera transmis au procureur général près de cette cour, puis au ministère de la Justice.

Ce dernier le transmettra par voie diplomatique aux autorités chinoises, Pékin ayant ratifié, fin janvier, un traité d’extradition sino-marocain, signé en 2016 et ratifié par les députés marocains en août 2017.

«La situation terrible du peuple ouïgour a été largement documentée, attestée à la fois par les chercheurs et par les ONG, qualifiée officiellement de génocide par sept parlements dans le monde.

[…] Environ trois millions d’Ouïgours sont détenus dans des camps de concentration et prisons en raison de leur ethnicité et religion (musulmane)», alerte par ailleurs Dilnur Reyhan, dans sa correspondance cosignée par cinq députés français de l’aile gauche.