vendredi, novembre 22, 2024
Société

La mer d’Alborán, au large du Maroc, suscite l’inquiétude des scientifiques

La mer d’Alborán, au large du Maroc, suscite l’inquiétude des scientifiques




Le livre « Mer d’Alborán : Écosystèmes et ressources marines » a été présenté au public lundi. Publié aux éditions Springer et réalisé avec la coordination de l’Institut espagnol d’océanographie (IEO), il contient toutes les informations scientifiques les plus récentes sur la mer d’Alborán, le bassin le plus productif de toute la Méditerranée.




Le livre est un condensé de connaissances scientifiques les plus récentes sur la géologie, l’océanographie, la biodiversité et la pêche dans la mer d’Alborán.

Il est le fruit d’un travail de quatre années de recherche auxquels ont participé plus d’une centaine (133) de scientifiques de huit pays différents et d’institutions telles que l’Université de Malaga (UMA) ou l’Institut national de recherche halieutique du Maroc, informe La Opinión de Málaga.

« Notre principale motivation était de recueillir toutes les informations scientifiques dont nous disposions jusqu’à présent, aussi rigoureusement que possible, pour mettre en place une base de données fiables, car nous sommes très préoccupés par l’avenir de la mer d’Alborán ».




C’est ce qu’a déclaré José Carlos Báez, chercheur au Centre océanographique de Malaga (IEO, CSIC) et auteur principal du livre, lors de sa présentation au Rectorat, en présence des co-auteurs comme Antonio Flores, doyen de la Faculté des sciences et coordinateur d’un des chapitres, Juan Tomás Vazquez et Juan Antonio Camiñas.

L’avenir de la mer d’Alborán face aux changements climatiques et à l’occupation des côtes constitue la problématique centrale de l’ouvrage.

« Il est bien connu que la planète subit actuellement un changement mondial affectant la mer d’Alboran, ses écosystèmes et ses populations. Dans ce contexte, une base de référence publique des connaissances existantes est nécessaire pour pouvoir comparer et surveiller les changements futurs », a soutenu Baez.




Pour sa part, Juan Antonio Camiñas, chercheur à la retraite de l’IEO, a indiqué que « la conservation des espèces et des écosystèmes d’Alborán, basée sur les connaissances scientifiques accumulées depuis plus de cent ans et consignées dans ce livre, est un atout que les gestionnaires doivent exploiter pour que les générations futures soient outillées en matière de gestion intégrée et de conservation des espèces ».

L’ouvrage compte 939 pages et 336 illustrations, et est subdivisé en quatre parties.

La première présente une vision des processus climatiques, géologiques et océanographiques; la deuxième développe les écosystèmes et leur biodiversité; la troisième fait une analyse des ressources halieutiques et aquacoles et la quatrième propose des politiques de conservation et de gestion.