vendredi, novembre 22, 2024
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Affaire Ghali: le ministère de la Défense et l’armée de l’air dans le viseur d’un juge d’instruction

Affaire Ghali : Le ministère de la Défense et l’armée de l’air dans le viseur d’un juge d’instruction




L’onde de choc de l’affaire Brahim Ghali a atteint le ministère de la Défense et l’armée de l’air d’Espagne. Le juge d’instruction au tribunal n°7 à Saragosse, Rafael Lasala a exigé du Département que dirige la socialiste Margarita Robles et au commandement militaire aérien de la base de Saragosse de révéler l’identité de l’officier qui a donné le feu vert, le 18 avril, à l’atterrissage dans la même base, de l’avion de la présidence algérienne avec à son bord le chef du Polisario, indique El Periodico de Aragon.




Le juge veut savoir si le militaire auteur de l’autorisation a «exécuté un ordre ou une indication d’une ou de plusieurs autres autorités» et souhaite connaître en détail la chaîne de commandement, civile et militaire, qui aurait eu un rôle dans cette affaire.

Avant de franchir ce pas, Rafael Lasala a reçu un rapport de la Garde civile indiquant que l’avion qui transportait Ghali a atterri à la base aérienne de Saragosse et non à l’aéroport.

Le document précise que les autorités militaires ont informé les éléments de la Garde civile que l’occupant était un membre du corps diplomatique sans préciser son identité. Un privilège qui a permis à Brahim Ghali de ne pas passer par la douane.




Le juge exige également des informations sur la manière avec laquelle s’est opérée la vérification du passeport diplomatique du chef du groupe séparatiste armé Polisario. L’enquête d’instruction intervient en réponse à une plainte déposée, le 9 juin, par l’avocat Antonio Urdiales.

Le pénaliste a en effet accusé les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et de la base militaire aérienne de Saragosse de «falsification de documents, d’usage de faux passeport et de prévarication».

Pour rappel, la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez, avait assuré que le chef des milices séparatistes armées du Polisario n’était pas entré en Espagne sous une fausse identité.