vendredi, novembre 22, 2024
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Comment expliquer la forte hausse des transferts des Marocains Résidant à l’Étranger?

Comment expliquer la forte augmentation des transferts des Marocains Résidant à l’Étranger?




20,9 milliards de dirhams, c’est le total des transferts des Marocains Résidant à l’Étranger au premier trimestre 2021, contre 14,73 milliards de dirhams au premier trimestre 2020. Plusieurs raisons expliquent cette hausse qui dépasse les 40%.




Premièrement, cette « performance s’explique par la solidarité des Marocains Résidant à l’Étranger (MRE) avec leurs familles restées aux pays. Même s’ils n’échappent pas eux-mêmes à la crise, le sens de la famille au sens large est encore psycho-sociologiquement fort chez les Marocains Résidant à l’Étranger ».

De plus, nombreuses sont les personnes âgées qui survivent grâce à ces transferts. À savoir que les Marocains Résidant à l’Étranger représentent la seule source de revenus, non seulement pour leurs parents âgés, mais également pour leurs frères et sœurs sans emploi, ni revenu.




Ainsi, pour préserver leur « dignité familiale » et ne pas laisser leurs proches tomber dans la mendicité, ils font tout leur possible pour prendre soin d’eux. Sans oublier que la crise sanitaire du nouveau coronavirus Covid-19, a plus soudé les liens familiaux. En second lieu, cette hausse est liée aux restrictions de voyages.

Avant, la majorité des transactions financières des Marocains Résidant à l’Étranger sont faites par l’intermédiaire des proches ou amis, ou lors des visites aux parents. Mais, avec la fermeture des frontières, les Marocains Résidant à l’Étranger sont obligés d’utiliser les canaux formels.




La troisième raison qui explique cette augmentation est relative à l’échange de données bancaires, au niveau international, intervenant suite à l’accord multilatéral conclu entre le Maroc et l’OCDE et qui entrera en vigueur dès septembre 2021. Ainsi, les « opérations d’assainissement » et radiations/soldes de comptes bancaires non déclarés ont dû faire écho dans les deux sens, d’où les rapatriements.

Cette opération concerne principalement les anciens MRE qui sont revenus au pays ou les MRE ayant des comptes bancaires non déclarés. Les flux se rapportent bien à ces « opérations d’auto-régularisation » et sont pris en compte par l’Office de Change comme des transferts de devises.