Le chef d’un parti politique algérien s’en prend au Maroc
Législatives en Algérie : Un chef de parti s’en prend au Maroc
Les Algériens sont appelés à se rendre aux urnes le 12 juin pour des législatives anticipées. La campagne électorale a débuté le 21 mai. Comme lors des différents scrutins organisés au voisin de l’Est, le Maroc y est présent. Abdelkader Bengrina, chef du Mouvement El Bina, un parti conservateur, s’en est pris, hier lors d’un meeting à Tlemcen, au royaume.
L’ex-ministre du Tourisme, de juin 1997 à décembre 1999 sous les anciens présidents Lamine Zeroual et Abdelaziz Bouteflika, a estimé que les «menaces guettant la stabilité de l’Algérie ne proviennent que des frontières ouest» du pays, rapporte un média algérien.
Il a ainsi accusé le Maroc «d’inonder la région de drogue», notant que «cela est devenu clair après la décision du gouvernement marocain de légaliser la culture du cannabis, devenue une bouée de sauvetage pour couvrir les échecs du régime du Makhzen». Dans son réquisitoire contre le Royaume, Bengrina n’a pas oublié de saluer les interventions de l’armée algérienne.
Le chef du Mouvement El Bina a salué les interventions de l’armée algérienne pour faire face à «toutes les tentatives de déstabilisation de la sécurité et d’affronter les complots visant à semer le chaos et la discorde et à saboter l’économie nationale».
Le chef du Mouvement El Bina est un ancien cadre du Front de libération nationale, qui a flirté pendant des années avec des formations islamistes proches du pouvoir, avant de monter sa propre enseigne politique en 2013. Il était arrivé deuxième aux élections présidentielles du 12 décembre 2019, avec 17,37% des voix, derrière l’actuel président algérien Abdelmadjid Tebboune.