Une affaire de torture et de viol collectif secoue la ville de Sidi Bouknadel
Une affaire de torture et de viol collectif secoue la ville de Sidi Bouknadel
L’enquête des gendarmes a débouché sur de nouvelles révélations concernant l’affaire de torture et de viol collectif dont a été victime à Sidi Bouknadel, dans les environs de Salé, une famille composée d’une veuve et de ses quatre filles. Après l’arrestation de quatre mis en cause, deux autres suspects ont été interpellés.
Avant qu’elles ne subissent l’agression, les membres de cette famille auraient déposé plusieurs plaintes auprès des responsables de la gendarmerie.
Elles réclamaient une protection contre les menaces d’une bande criminelle qui avaient promis en découdre avec elles. L’enquête, qui a duré plusieurs mois, a permis d’interpeller quatre accusés ayant tous des antécédents judiciaires.
Après les avoir soumis à des investigations approfondies, les gendarmes ont réussi à avoir l’identité de plusieurs suspects toujours en fuite, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar.
Les faits remontent à plusieurs mois. La veuve sexagénaire et ses quatre filles avaient été violemment agressées par une bande criminelle composée de cinq membres.
Ils se sont introduits chez elles par effraction, vers 2h du matin. Cagoulés, armés de sabres et de couteaux, ils ont violenté la femme et deux de ses filles avant de kidnapper, sous la menace d’armes blanches, ses deux autres filles pour les conduire dans un endroit isolé.
C’est là que la plus jeune des filles a été violée par quatre des malfrats, tandis que sa sœur a été agressée sexuellement.
Elle a également été torturée avec une arme blanche. Devant la violence du crime largement dénoncé sur les réseaux sociaux, des sources proches de l’enquête n’excluent pas un acte de vengeance.
L’un des prévenus aurait avoué qu’ils auraient été payés par une femme pour s’attaquer à cette famille. Un vieux conflit non résolu serait à la base de cette demande.
Lors de son audition, la femme a reconnu avoir un différend avec les victimes, mais déclare n’avoir demandé une telle agression et nie tout lien avec les membres de la bande criminelle.