Pass sanitaire européen: les concertations se poursuivent
Pass sanitaire européen : les concertations se poursuivent
Comment favoriser la circulation entre les États membres de l’UE durant la saison touristique estivale ? Le sujet fait débat au sein de l’institution. Ce mardi, les négociations concernant le certificat sanitaire européen reprennent avec, face à face, eurodéputés et représentants des États membres qui peinent à accorder leurs violons.
Les deux parties ont repris ce 18 mai les concertations afin de trouver un terrain d’entente pour rendre opérationnel le pass sanitaire européen avant fin juin 2021. Ce pass doit être la preuve que son titulaire a été vacciné, soit qu’il a passé un test négatif au nouveau coronavirus ou qu’il est immunisé après son infection au virus.
Plusieurs pays ont déjà enclenché la mise en place de ces initiatives. Toutefois, fait observer l’eurodéputée allemande Birgit Sippel, « pour l’instant, il y a encore beaucoup de questions ouvertes ».
D’un côté, le Parlement européen veut que les tests soient gratuits. De l’autre, quelques États membres rejettent cette proposition, au regard du coût de cette gratuité. Le Parlement exige également que toute personne disposant d’un certificat soit exempté de la mise en quarantaine.
Mais qu’il soit également exempté de faire un test supplémentaire quand celui-ci est imposé par le pays d’accueil. Ce que rejettent également les États membres qui y voient une incursion dans leur champ de souveraineté. D’après les négociateurs, si aucune issue favorable n’est trouvée, les concertations se poursuivront dans les jours suivants.
Mais, il est urgent de trouver un accord rapide en raison de l’importance de ce certificat pour l’économie européenne, a indiqué le lobby industriel allemand VDMA.
Cela permettrait le détachement de travailleurs par les entreprises, selon son directeur général Thilo Brodtmann, invitant les négociateurs au « pragmatisme ». Dans ce sens, « tout le monde est de bonne volonté pour avancer. On a bon espoir d’y arriver cette semaine », conclut une source diplomatique.