vendredi, novembre 22, 2024
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France: polémique sur un examen décalé à cause du ramadan

Université Côte d’Azur : polémique sur un examen décalé à cause du ramadan




L’université Côte d’Azur a décidé de sanctionner un professeur qui a pris unilatéralement la décision de décaler un examen à 22h30min à cause de ramadan. De quoi relancer la polémique sur «l’islamo-gauchisme» dans les universités françaises.




«Suite à plusieurs demandes, je décale le QCM de 20 h à 22h30, notamment pour accommoder la rupture du jeûne du Ramadan. C’est l’ultime modification, car cela commence à devenir pénible.» C’est le contenu du mail qu’un professeur de l’université Côte d’Azur a envoyé à ses étudiants le 15 avril et qui a suscité de vives réactions.

«C’est une faute professionnelle, donc on va déclencher une sanction à l’encontre du professeur», a réagi Jeanick Brisswalter, président de l’université Côte d’Azur, auprès du journal Le Figaro. «On ne programme pas un examen à 22h30.

Ce n’est pas parce qu’on a des examens en distanciel qu’ils doivent avoir lieu à n’importe quelle heure. On a des heures de cours classiques.




Les heures de cours classiques sont entre 8 heures et 19 heures et les examens se passent en ces heures de cours», a-t-il martelé. Jeanick Brisswalter a par ailleurs relevé deux fautes.

«Il y a donc deux fautes : programmer un examen à des heures qui sont inconcevables par rapport à la vie étudiante et une reprogrammation qui n’a pas tenu compte des contraintes pédagogiques», a-t-il ajouté. Andrea Orabona, responsable locale de l’UNI Nice, tente d’expliquer la démarche du professeur.

Selon elle, le professeur «ne voulait pas avoir des commentaires du genre ’ce professeur est raciste’, ’ce professeur n’aime pas les musulmans, il ne respecte pas l’islam’.» «Cette question ne doit pas se poser.




Les seules raisons qui doivent nous pousser à faire quoi que ce soit sont celles qui nous permettent de faire en sorte que nos jeunes soient bien évalués dans des conditions éthiques qui correspondent aux exigences pédagogiques d’excellence de nos diplômes», a répondu Jeanick Brisswalter.

L’établissement s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer «une initiative individuelle ayant abouti à réorganiser un examen à un horaire inadéquat pour des raisons que nous ne pouvons pas cautionner». Aussi, a-t-il annoncé l’annulation de l’examen et sa reprogrammation.

«Nous sommes en tant qu’université attachés aux valeurs républicaines et laïques et les seuls critères d’organisation des examens sont et ne seront toujours que des critères pédagogiques».