Armement: le Maroc a commandé 12 drones de combat à la Turquie
Armement: le Royaume du Maroc a commandé douze drones de combat à la Turquie
Les Forces armées royales (FAR) ont passé commande de drones armés turcs, rapporte le journal en ligne Africa Intelligence. Cette commande intervient dans un contexte de tension dans la région à cause des exactions du Polisario avec l’appui du régime militaire algérien.
Le Maroc a commandé des drones armés turcs, rapporte Africa Intelligence. Cette information a été confirmée par des sources militaires.
Les Forces armées royales vont effectivement réceptionner douze drones armés de type Bayraktar TB-2, fabriqués par la compagnie turque Baykar dirigée par Selçuk Bayraktar, le mari de Sümeyye, la fille cadette du président Recep Tayyip Erdogan.
Cette même commande concerne quatre stations de contrôle au sol pour diriger les opérations. Les Bayraktar TB-2 sont des drones MALE (moyenne altitude longue endurance) dotés d’une endurance de plus de 24 heures.
Cette acquisition permettra aux Forces armées royales d’être à même de manier un outil déterminant, qui fera la différence lors d’un éventuel conflit armé.
Fleuron de l’industrie de défense turque en plein essor, «les TB2, des drones armés produits par Baykar, ont ainsi permis aux forces azerbaïdjanaises, qui sont conseillées et qui sont équipées par l’allié turc, d’être en mesure de paralyser une partie de la défense aérienne, de l’artillerie et des blindés arméniens», indique le quotidien Le Figaro.
Et d’ajouter: «les Arméniens n’ayant rien pour contrer ces attaques, ils tomberont comme des mouches.
Le bilan des dégâts en dit long: si l’Arménie a perdu 229 chars, 62 véhicules blindés et 76 bases de lancement de missiles dans le conflit, l’Azerbaïdjan, en revanche, n’a perdu que 40 chars, 15 véhicules blindés et une base de lancement de missiles».
Durant les cinq dernières années, Ankara est intervenue dans quatre pays au total: en Syrie, en Libye, dans le nord de l’Irak et dans le Haut-Karabakh. Le succès militaire de ces interventions n’aurait pas été possible sans drones.
Le Royaume dispose déjà à la fois de drones qui ont pour mission l’acquisition et le renseignement, ainsi que des drones de combat. Les drones récemment acquis par le Maroc ont une mission défensive.
La presse algérienne se lâche contre Erdogan
La presse algérienne a récemment critiqué le régime d’Erdogan. Comme à son habitude, le régime militaire d’Algérie active ses relais dans la presse, mais en leur fournissant une fausse raison pour faire diversion au véritable irritant.
L’annulation, au dernier moment, par les autorités algériennes de la visite du premier ministre français Jean Castex à Alger, dimanche 11 avril dernier, a été imputée au format réduit de la délégation française, alors que la véritable raison est liée à l’absence du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
«Nouvelle réunion de Rachad en Turquie: Erdogan complote, l’Algérie laisse faire», titre le site Algerie Patriotique, média algérien appartenant au général à la retraite Khaled Nezzar, une figure honnie par le Hirak en raison de ses crimes de guerre, pendant la décennie noire.
Algérie Patriotique se base sur un article, encore plus virulent, du quotidien algérien à grand tirage El-Khabar qui titre: «Les relations algéro-turques à l’épreuve» et qui revient, avec plus de détails, sur de supposées rencontres entre les officiels turcs et les chefs du mouvement Rachad.
Des officiers turcs auraient également rencontré les chefs du mouvement Rachad, tenu par les gérontocrates aux commandes du régime d’Alger, pour responsable avec le MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) des manifestations du Hirak.
Parmi les responsables de Rachad qui ont fait le déplacement en Turquie, le journal en ligne du général Nezzar cite Mohamed Larbi Zitout, un ancien diplomate algérien, réfugié au Royaume-Uni, et qui est la bête noire du pouvoir, en raison de l’influence sur le peuple algérien.
Ceci avec des vidéos qu’il poste sur les réseaux sociaux. El-Khabar accuse la Turquie d’avoir promis au mouvement Rachad un appui logistique et politique pour s’emparer de la rue algérienne.
Ce journal ne manque cependant pas de rappeler au président Tebboune sa lune de miel avec son homologue turc, qui a été le premier à visiter l’Algérie, en janvier 2020, juste après la très contestée élection présidentielle de décembre 2019. Ce qui augure un bras de fer entre les généraux et le président Tebboune, très faible, en raison de son tropisme turc.
Toutefois, le motif invoqué par les médias des généraux pour justifier leur irritation à l’égard d’Ankara ne convainc guère. Il est très probable que la livraison par la Turquie de drones de combat au Royaume du Maroc constitue la véritable raison de l’irritation d’Alger.