Les propos d’El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla font toujours polémique
Les propos d’El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla font toujours polémique
Les déclarations de Saâdeddine El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla continuent de faire polémique dans les deux enclaves occupées. Le Parti populaire (PP) a dénoncé, cette semaine par le biais de son député Fernando Gutiérrez Díaz de Otazu, le fait que l’Assemblée de la ville n’ait pas émis de déclaration commune condamnant les propos du chef du gouvernement du Maroc.
La section locale de la formation politique dirigée par Pablo Casado réagissait ainsi au refus d’une proposition qu’elle a déposée et qui vise à rejeter «les déclarations mettant en cause le premier article du statut d’autonomie», rapporte El Faro de Melilla.
Le député du PP de Melilla a aussi dit «regretter que lors de la plénière, un appel à l’unité réclamé par le président de Melilla Eduardo De Castro contre les voix réclamant une réponse contre les positions du Maroc «apparaît quelque peu flou».
Début mars, le gouvernement espagnol a botté en touche les questions écrites de sénateurs du PP et de Vox relatives aux déclarations d’El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla.
«Le gouvernement défend constamment et fermement les intérêts de l’Espagne devant tous ses partenaires internationaux», a écrit le cabinet Sanchez, qui a rappelé que «le Maroc est un pays voisin et ami et un partenaire stratégique» de l’Espagne.
Dans une interview qu’il a accordé à la chaîne saoudienne Acharq en décembre, le chef du gouvernement du Maroc Saâdeddine El Othmani a réitéré que «Ceuta et Melilla sont marocaines, comme pour le Sahara». «Le jour viendra pour ouvrir» ce dossier, a-t-il promis.
Il a ainsi déclenché une polémique en Espagne. Quelques jours plus tard, Madrid a convoqué d’«urgence» l’ambassadrice du Maroc pour lui signifier la protestation du gouvernement espagnol.