Le procès du maire de Marrakech s’ouvre le 26 mars
COP22: le procès du maire de Marrakech s’ouvre le 26 mars
Le maire de Marrakech, accusé dans une affaire en lien avec des marchés publics lancés dans le cadre de l’organisation de la COP22, s’ouvre le 26 mars.
On connaît la date du début d’un procès qui va faire grand bruit durant les mois à venir, celui du maire de Marrakech qui doit répondre de dysfonctionnements relevés dans des marchés publics en lien avec l’organisation par la ville ocre de la COP22 en 2016.
Mohamed Larbi Belcaid devrait comparaître pour la première fois devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Marrakech le 26 mars courant.
C’est Al Massae qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 5 mars. Selon la publication, la date du procès a été fixée après que le juge d’instruction a terminé son enquête approfondie sur cette affaire qui implique le maire pjdiste et son premier vice-président, Younes Benslimane.
Les deux devraient donc comparaître devant la Cour pour leur implication présumée dans ce scandale relatif à des marchés publics lancés dans le cadre des préparatifs de l’organisation de la COP22 et qui ont coûté plus de 280 millions de dirhams.
Les accusés sont principalement incriminés pour des marchés passés en gré à gré qui n’auraient pas répondu aux exigences réglementaires.
Selon les sources du journal, les chefs d’accusation retenus contre le maire sont «la dilapidation de fonds publics mis sous sa responsabilité de par la nature de sa fonction» et l’«exercice d’une fonction réglementée sans remplir les conditions nécessaires». Son vice-président est, pour sa part, poursuivi pour les mêmes chefs d’accusation.
Mais en plus pour «détournement de fonds publics». Pour rappel, l’affaire a éclaté après une plainte de l’Association marocaine de défense des droits de l’homme déposée auprès du procureur du Roi. Elle y appelait à une enquête sur des marchés suspects liés à l’organisation de la COP22.
La brigade de la police judiciaire de Marrakech a alors été mise sur l’affaire et, après enquête, a décidé de faire appel à la police judiciaire de Casablanca qui, rappelons-le, dispose d’une compétence à l’échelle nationale.
Cette dernière a entendu plusieurs parties impliquées dans cette affaire, dont une trentaine d’entrepreneurs qui auraient bénéficié des marchés suspects.