France: projet de cession de la mosquée de Puteaux au Maroc
France : Un projet de cession de la mosquée de Puteaux au Maroc
À Puteaux et depuis de longs mois, le projet du bâtiment de 5 étages devant abriter une mosquée tourne au ralenti et alors que la construction a déjà englouti les dons de fidèles par dizaines de milliers d’euros, l’argent manque.
En plein débat autour du projet de loi sur le séparatisme, un autre projet en lien avec cette mosquée semble pourtant inquiéter les fidèles ; celui de la possible cession de cet édifice au ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, rapporte Le Parisien.
Certains responsables d’origine marocaine au sein de l’association solidarité islamique de Puteaux (Asip), qui gère le lieu de culte, «verraient d’un très bon œil un coup de pouce financier de Rabat».
«Un transfert de propriété en échange duquel le royaume financerait la fin du chaotique chantier du centre islamique commencé en 2011.
Lequel se ferait en échange de la cession du terrain de la rue Saulnier, sur lequel le lieu de culte est érigé», écrit le journal. Mais en coulisses, certains fidèles de Puteaux s’agitent sur fond de rivalités entre communautés.
«La communauté musulmane de Puteaux, c’est plus d’une dizaine de nationalités différentes. Cette mosquée, elle nous appartient à tous.
Tous les fidèles ont financé les travaux à un moment ou à un autre et il n’est donc pas question de la vendre au Maroc», plaide l’un d’eux. «C’est ni plus ni moins de l’ingérence. On ne peut pas laisser cette vente aboutir», s’emporte un autre.
Un connaisseur de l’Islam de France confirme cependant au journal ce projet de cession, évoquant un «sujet sensible» et qui «suscite beaucoup de remous parmi les fidèles».
Le média rappelle que les autorités françaises se sont récemment opposées à des cessions de terrains sur lesquels des mosquées étaient en construction, citant le récent cas à Montpellier pour la grande mosquée Averroès, dans le quartier populaire de La Paillade.
Les fidèles à Puteaux sont exilés depuis 2011 sous un chapiteau installé au pied des tours de La Défense et attendent cette mosquée depuis plus de dix ans, conclut-on.