vendredi, novembre 22, 2024
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Fuite des cerveaux: de (trop) nombreux individus quittent le Maroc chaque année

Fuite des cerveaux: de nombreuses personnes quittent le Maroc chaque année




D’après un parlementaire, 600 ingénieurs, soit l’équivalent des lauréats des quatre écoles d’ingénieurs, quittent le Maroc chaque année. 20% des techniciens NTIC (Technologies de l’information et de la communication) partent ailleurs, à peine diplômés.




Quand les parlementaires s’intéressent à la fuite des cerveaux, on finit par entendre des chiffres qui donnent le tournis. À en croire les statistiques qui sont avancées par le conseiller parlementaire islamiste Abdelali Hamieddine, 91% des Marocains instruits souhaiteraient quitter le pays.
Le parlementaire qui intervenait dans le cadre d’une séance consacrée à l’interpellation des membres du gouvernement sur divers sujets a affirmé que 20% des 8.000 lauréats qui sortent chaque année des écoles supérieures marocaines et qui sont spécialisés dans les domaines des technologies de l’information et de la communication, quittent le Royaume du Maroc.
Le parlementaire islamiste, cité par le quotidien arabophone Assabah, affirme, de même, que 600 ingénieurs quittent le Royaume du Maroc chaque année. Soit le nombre d’ingénieurs qui sont formés chaque année par quatre écoles supérieures spécialisées.




Plus encore, poursuit la même source, pas moins de 6.150 médecins marocains travaillent dans les hôpitaux français. Dans le monde, on compte quelque 14.000 médecins marocains installés dans différents pays et ayant contribué à la lutte contre la Covid-19, alors que le Maroc souffre d’un manque cruel de personnel médical.
Pour mesurer l’ampleur des pertes sur le plan financier, le parlementaire, également numéro deux du Conseil national du PJD, relève que, pour former un ingénieur, l’État dépense environ 800.000 dirhams, alors que la formation d’un médecin coûte aux contribuables près d’un million de dirhams.
Pour le parlementaire islamiste, qui reproche au gouvernement le manque d’une véritable politique d’emploi pour endiguer cette hémorragie, plusieurs facteurs encouragent la fuite des cerveaux. Le parlementaire a cité une étude réalisée par le département du Travail, dirigé par le PJD.




Le parlementaire affirme que 23% des diplômés universitaires sont au chômage. Le taux du chômage, poursuit Assabah en citant le parlementaire islamiste, augmente en fonction du nombre d’années de formation, ce qui pousse les cadres hautement qualifiés à quitter le pays vers des horizons meilleurs.
Le parlementaire pointe également du doigt les écoles et universités privées pour leur «contribution» à la fuite des cerveaux. Ces établissements, note-t-il, sont souvent liés par des conventions avec les établissements d’enseignement supérieurs étrangers, offrant ainsi la possibilité à leurs lauréats de partir compléter leurs études dans ces établissements.
Ce faisant, il peuvent également décrocher des stages, toujours à l’étranger, qui débouchent dans la plupart des cas sur une embauche. Ce qui, d’après lui, conduit sans doute à un épuisement des richesses humaines de notre pays.