Une proposition de loi pour la protection de la langue arabe
Le Parlement « ressuscite » une proposition de loi pour la protection de la langue arabe
Les députés ont décidé de sortir des tiroirs de la Chambre des représentants une ancienne proposition de loi pour la protection de la langue arabe proposée par le PJD il y a plusieurs années.
Les parlementaires ont décidé d’examiner une proposition de loi édictant des mesures de protection et de développement de l’usage de la langue arabe, rapporte le journal Al Akhbar dans son édition du mercredi 30 décembre. Cette proposition de loi n’est pas nouvelle, dans la mesure où elle a été déposée par le groupe parlementaire du PJD il y a plusieurs années.
Mais elle est restée dans les tiroirs de la chambre des représentants. Ainsi, après plusieurs années, cette proposition a été déterrée et son examen a été programmé par la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication. Ce texte vise à mettre en place un cadre général pour la protection et le développement de l’utilisation de la langue arabe.
Ce même cadre pourrait être élargi à la langue amazighe quand celle-ci verra se concrétiser l’entrée en vigueur de son caractère officiel et son intégration dans l’enseignement et dans les secteurs de la vie publique. La proposition du PJD, rappelle le journal, insiste sur le fait que la langue arabe est la langue de la vie publique, de l’administration, du commerce intérieur et de l’ensemble des services publics.
Les députés du parti de la Lampe veulent que la langue arabe soit adoptée dans tous les documents, correspondances, et réunions de l’administration et des entreprises publiques. Partant de là, le texte impute à l’État le rôle de protéger la langue arabe dans le sens de la préservation de la sécurité linguistique de l’arabe.
Ceci à l’écrit comme à l’oral. Le texte impute à l’État le rôle de maintenir la langue arabe à l’abri des influences externes. La proposition de loi, qui est à l’étude par les députés, vise également à imposer l’obligation d’utiliser la langue arabe dans les médias. Ainsi, toute publicité écrite ou audiovisuelle doit être rédigée en langue arabe.
Pour le volet relatif à l’usage de l’arabe dans la vie publique, le texte exige que les publicités et les panneaux publicitaires affichés sur la voie publique ou sur l’un des moyens de transport publics et ayant pour objectif d’informer le grand public soient en langue arabe. Les députés du PJD ont accompagné cette obligation par la mise en place de sanctions pécuniaires allant de 2.000 à 50.000 dirhams.