(Document) Des chercheurs MRE alertent le ministre marocain de la Santé sur le vaccin Sinopharm
(Document) Des chercheurs MRE alertent le ministre marocain de la Santé sur le vaccin Sinopharm
Des scientifiques marocains résidant à l’étranger, spécialistes en génétique, en immunologie, en épidémiologie et en virologie, ont récemment adressé une lettre au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.
Au nom de l’organisation internationale C3M, Compétences Médicales des Marocains du Monde, des scientifiques marocains résidant à l’étranger l’interpellent sur le vaccin chinois que le Royaume du Maroc a décidé d’inclure à sa stratégie nationale de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus covid-19.
«Notre attention a été retenue par une série d’interrogations scientifiques légitimes qui concernent ce vaccin, les démonstrations de son innocuité, de son efficacité et de son adéquation par rapport aux souches circulantes au Maroc actuellement», écrivent-ils, dans ce courrier rendu public.
«Bien que le virus soit resté relativement stable au niveau génétique», les chercheurs notent que des mutations plus ou moins importantes ont été détectées y compris dans la région codante pour la protéine de surface, S, cible principale des anticorps neutralisants».
De ce fait, ils préconisent de «s’assurer que la souche vaccinale utilisée dans le vaccin Sinopharm (prélevé en Chine très tôt après la déclaration de l’épidémie) soit protectrice contre les souches circulantes au Maroc». Les chercheurs considèrent également «important» que Sinopharm communique de manière officielle sur les résultats de la phase III.
Sinopharm doit communiquer de manière officielle sur les résultats à l’instar des autres laboratoires pharmaceutiques. «Ce vaccin a semble-t-il été utilisé chez des militaires en Chine; il serait opportun d’accéder à ces données», ajoutent-ils.
Dans le même sens, les chercheurs soutiennent qu’«un plan de pharmacovigilance mis en place au Royaume du Maroc comme dans les autres pays est crucial pour détecter les effets secondaires à long terme, surtout au vu de la nouveauté de ce virus», tout en se disant prêts à «collaborer avec le comité pour lister les effets potentiels et proposer les approches permettant de les détecter».
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