Des risques de stress hydrique à cause de la culture de cannabis "Kartika"
Des risques de stress hydrique à cause de la culture de cannabis « Kartika »
Les ONG du nord du pays tirent la sonnette d’alarme sur les risques de stress hydrique que causerait la culture de cannabis, ou «Kartika». D’autant que les trafiquants louent de vastes terres agricoles, font du forage anarchique et surexploitent les rivières et les sources d’eau.
Les réseaux organisés de la culture de cannabis, qui louent de vastes terres dans les régions de Chefchaouen, Ouezzane et El Hoceima, se préparent activement pour importer des plants de «Kartika». Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end, que les trafiquants ont déjà commencé à défricher les terres pour cultiver ce nouveau type de cannabis.
Pourtant, les associations qui militent pour la protection de l’environnement ont tiré la sonnette d’alarme sur les gaves conséquences que cause l’implantation de ce plant à la richesse hydrique. La culture du «Kartika» nécessite, en effet, des quantités considérables d’eau. Les graines de ce nouveau type de cannabis sont produites clandestinement.
Elles sont produites dans des pays européens avant d’être vendues à des individus qui les introduisent au Maroc. Ces graines sont par la suite revendues à des prix élevés dans certaines régions du Maroc où elles sont très prisées par les trafiquants qui en tirent de meilleurs rendements que ceux des plantes classiques.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que la course des réseaux du cannabis à l’augmentation des surfaces cultivées par le «Kartika» menace de déclencher la guerre de l’eau à chaque saison d’irrigation. D’autant plus que l’exploitation des sources d’eau, des rivières et l’excavation anarchique des puits ainsi que l’utilisation des appareils électriques causent des pannes récurrentes de transformateurs et dans le réseau d’alimentation électrique.
Selon certaines sources, les autorités compétentes s’apprêtent à prendre des mesures pour interdire la culture de cette plante. Ce faisant, les services concernés sont décidés à mettre fin à l’exploitation anarchique des eaux des rivières et des sources, à règlementer le forage des puits et à sanctionner toute destruction du réseau électrique.
Les mêmes sources indiquent que le gouvernement est appelé à trouver une véritable alternative aux secteurs informels dans le nord du Royaume du Maroc. Autant dire, ajoutent-elles, qu’il faut attirer les investissements et pallier les retards pris dans l’exécution des projets de barrages et l’exploitation anarchique des ressources hydriques.