vendredi, novembre 22, 2024
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Rabat: la police récupère un canon vieux de 400 ans, volé à la Kasbah des Oudayas

Rabat: la police récupère et «sauve» un canon volé à la Kasbah des Oudayas, vieux de quatre siècles




Un vieux canon traditionnel d’un poids de 900 kg, datant du seizième siècle, a été volé à la Kasbah des Oudayas, à Rabat. Le «bijou» a été sauvé in extremis grâce à la vigilance des services sécuritaires de la capitale.




Après le vol d’une arme historique à Salé durant la période de confinement, des malfaiteurs ont ciblé, lundi dernier, le site de la Kasbah des Oudayas, à Rabat, pour s’emparer d’un vieux canon.
Ce précieux objet datant du seizième siècle a été sauvé in extremis grâce à la vigilance des services sécuritaires de la capitale, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 22 octobre.
Le canon a été repéré dans un hammam qui s’apprêtait à le fondre. En fait, précise le quotidien sur la base d’informations faisant savoir qu’un canon traditionnel se trouvait dans le four de chauffage d’un hammam traditionnel situé dans la zone de Sidi Fateh dans l’ancienne médina, les services de police ont effectué une descente sur les lieux.
C’est ainsi que ce canon de 900 kilogrammes et d’une taille d’un mètre 20 centimètres a été récupéré par les services sécuritaires.




Ceci en présence des responsables du ministère de la Culture, de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine, de la place d’armes de Rabat, des services de renseignement et de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Une enquête a été ouverte sous la supervision du procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat. Ce dernier a demandé l’expertise des services de la place d’armes de Rabat, avant de remettre le canon à l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine relevant du ministère de la Culture.
Dans le cadre de cette enquête ouverte, le propriétaire du hammam a été convoqué, mais, selon les sources du quotidien, il serait en déplacement à Casablanca.
De même, un responsable de l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine a été convoqué.




Il a été convoqué par les enquêteurs pour interrogatoire, afin de savoir les conditions dans lesquelles le canon en question avait disparu et pourquoi il n’avait pas avisé les autorités compétentes de cette disparition.
Selon les sources du quotidien, le hammam où le canon a été saisi se trouve à proximité d’une annexe administrative, pas loin d’un arrondissement de police.
Ce hammam a été bâti il y a trois siècles, indique le quotidien sur la base des témoignages des riverains. D’après les sources du quotidien, le canon était sur le point d’être fondu pour dégager le bronze et le cuivre dont il est construit.
Cet acte criminel, rappelle Assabah, est intervenu après le vol, durant la période de confinement, d’un canon vieux de deux siècles à Salé. Trois cambrioleurs ont été arrêtés et déférés devant la justice. Y a-t-il un lien entre les deux affaires? L’enquête le déterminera.