La mosquée Abou-Bakr-Essedik d’Angers pourrait être donnée au Maroc
Le Maroc pourrait prendre possession de la mosquée Abou-Bakr-Essedik d’Angers
La mosquée Abou-Bakr-Essedik, en construction depuis 2014 sur les Hauts-de-Saint-Aubin, pourrait être cédée à titre gracieux au Royaume du Maroc.
La mosquée, le terrain qui la jouxte, prévu pour abriter un centre culturel ainsi qu’un parking, c’est le contenu du paquet que l’Association des Musulmans d’Angers (AMA) veut offrir au Royaume du Maroc, rapporte Sud Ouest. Le but de cette donation est que la mosquée soit en de bonnes mains, explique le conseil d’administration de l’AMA.
La mosquée d’Angers est prévue pour accueillir 2 435 fidèles, ce qui doit en faire l’une des quatre plus grandes mosquées de France. Le terrain a été acquis à 305 000 €, avec les dons des fidèles. La construction débutée en 2014, est aujourd’hui au ralenti, faute d’argent. Il manquerait environ 1,50 M€ précise le maire, Christophe Bréchu, embarrassé par ce cadeau.
Il est conscient qu’aucun denier public n’est engagé dans ce projet de mosquée, estimé à 4 millions d’euros, vu qu’on a toujours dit qu’on refusait que la mosquée soit financée par un pays étranger. Et voici le maire face à ces questions : Y aura-t-il un imam marocain ? Les prêches seront-ils dits en arabe ou en français ?
La collectivité et l’État peuvent-ils se dresser contre une telle décision ? Le maire qui, en même temps que le préfet, doit admettre que des dizaines de milliers de fidèles vont être sous la tutelle du Maroc, qui va gérer les lieux à perpétuité, même si l’on est en France, pays si attaché à la laïcité et à l’indépendance, ajoute la même source. La décision finale est attendue des membres de l’AMA, le 25 septembre.