vendredi, novembre 22, 2024
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Affaire Ilias Tahiri: le parquet d’Almeria ordonne la réouverture de l’enquête

Affaire Ilias Tahiri: le parquet d’Almeria ordonne une réouverture de l’enquête




La mobilisation autour de l’affaire du jeune d’origine marocaine, Ilias Tahiri, décédé en juillet 2019 des suites de violences policières, a donné ses fruits. La ministère public de la ville espagnole a décidé la réouverture de l’enquête, classée en janvier par le juge.




Depuis le décès de George Floyd aux Etats-Unis par les mains de la police américaine, le monde entier se lève contre les violences policières, notamment contre les populations de couleur. Ilias Tahiri, jeune d’origine marocaine, qualifié par le journal El Pa¨s de « George Floyd espagnol », est décédé en juillet dernier des suites d’une neutralisation violente de la part des gardes d’un centre de mineurs.
La vidéo de son immobilisation agressive, ayant précédé son décès le 1er juillet dernier, ayant fait le tour des réseaux sociaux à la faveur du mouvement « Black Lives Matter », notamment sur Twitter, a poussé à la mobilisation des deux côtés de la méditérannée. Au Maroc, un collectif d’avocats marocain, ainsi que la Fondation espagnole, Ibnou Batouta, se sont constitués partie civile dans cette affaire, auprès de la famille de la victime.




Ilias Tahiri venait d’avoir tout juste 18 ans. Il est mort, dans un centre pour mineurs – placé sous tutelle de l’État – d’Almeria, dans le sud du du pays. Non pas asphyxié par une seule personne, mais, précise El Pais, « par six personnes – un responsable du centre et cinq gardes de sécurité”. Selon El Diario, le parquet d’Almería a demandé la réouverture du dossier.
En janvier dernier, la juge d’instruction chargée de l’affaire avait conclu à un “décès brusque et accidentel” et avait prononcé un non-lieu, considérant que les gardes « appliquaient correctement le protocole » (appelé « Protocole 9 ») lorsqu’ils le tenaient avec des sangles. Mais le procureur considère désormais que ledit protocole est « contraire à la loi » et « a mis et continue de mettre en danger la vie et l’intégrité physique des mineurs » dans les centres d’Andalousie et de Madrid.




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