Les précisions de la DGSN sur la perquisition au domicile de Soulaiman Raïssouni
Les précisions de la DGSN sur la perquisition au domicile de Soulaiman Raïssouni
Contrairement à des allégations faisant état de dizaines de policiers venus perquisitionner le domicile de Soulaiman Raïssouni, la DGSN a publié un communiqué pour clarifier les faits.
Trois policiers seulement ont procédé à cette perquisition, sur la base d’une autorisation en bonne et due forme. Dans un communiqué diffusé ce dimanche 24 mai 2020, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a tenu à apporter un démenti catégorique aux allégations et fausses informations diffusées par certains médias locaux.
Ceux-ci ont prétendu qu’un «nombre imposant» de policiers s’était présenté, «sans l’autorisation du prévenu» au domicile du journaliste Soulaiman Raïssouni, actuellement en garde à vue pour les besoins d’une enquête préliminaire, dans le cadre d’une plainte le visant pour «attentat à la pudeur».
La DGSN, tout en rappelant la gravité des conséquences qui peuvent découler de la diffusion de fausses informations et la violation du secret de l’instruction en cours, précise que ce sont les services de la police judiciaire, relevant de la préfecture de police de Casablanca, qui s’occupent, sur ordre du parquet, de la procédure d’enquête dans cette affaire.
Trois policiers seulement, dont deux fonctionnaires et un officier de police judiciaire, se sont présentés au domicile de Soulaiman Raïssouni, dans le respect total des règles et procédures applicables en la matière.
En effet cette perquisition chez le journaliste est intervenue suite à un accord donné par ce dernier, sur la base d’un document qu’il a dûment écrit et lui-même signé.
Dans un tweet, l’ONG Reporters sans frontières se fend elle aussi d’une autre allégation, selon laquelle l’épouse du journaliste aurait été également été arrêtée lors de cette perquisition.
#Alerte #Maroc descente de police au domicile du rédacteur en chef du journal arabophone Akhbar El Yaoum #Suleiman_Raissouni et arrestation de son épouse la militante Khouloud el Mokhtari
— RSF_Afrique-du-Nord (@RSF_NordAfrique) May 24, 2020
En fait, l’épouse de Soulaiman Raïssouni n’a pas été à proprement parler mise en état d’arrestation, mais a été conduite dans les locaux de la police pour y être entendue.
Étonnant, pour une organisation censée défendre les droits -et donc les devoirs- des médias, publier un tweet sans prendre le temps de vérifier au préalable une information, et user de ouï-dire, alléguer d’une arrestation.
Bref, user du «téléphone arabe», ne pose aucun problème à RSF, encore moins des complexes, alors même qu’ils auraient eu beaucoup de scrupules à le faire sous d’autres cieux.
Cerise sur le gâteau: au Maroc, pour RSF, prendre la défense d’un journaliste, présumé violeur, est légitime. L’ONG internationale aurait-elle pu défendre cet indéfendable position ailleurs?
À lire aussi:
Le journaliste Slimane Raïssouni arrêté pour le viol présumé d’un jeune homme
Midelt: le viol d’une femme âgée de 92 ans suscite l’indignation générale
Casablanca: arrestation d’un violeur qui se faisait passer pour un chauffeur de taxi
Ouled Jerrar: elle trompe son mari en pleine période de confinement
Casablanca: Un individu écope de 20 ans de prison ferme pour avoir tué son voisin