Devenu rare, le cannabis marocain plus cher en France
Sale temps pour les dealers comme pour les consommateurs. Pendant le confinement, le trafic des stupéfiants « s’est écroulé », selon Jean-François Thony, procureur général près la cour d’appel de Rennes.
Cela s’explique par le tarissement des filières d’approvisionnement, conséquence de la fermeture des frontières et des liaisons aériennes, « notamment la cocaïne qui arrive d’Amérique du Sud avec les mules guyanaises » mais également le cannabis qui arrive par voie routière du Maroc ou les drogues qui viennent des Pays-Bas.
« Une fois que les stocks des trafiquants étaient épuisés, ils se sont retrouvés en difficulté et les prix se sont envolés », a estimé mardi Jean-François Thony à l’occasion d’une conférence de presse, chiffrant la hausse du prix du cannabis « de 30 à 60 % ».
Le procureur général craint désormais un regain de délinquance du fait de la chute de l’offre et de la difficulté d’approvisionnement. « Il est évident qu’il va y avoir un effet rebond, qui ne sera pas forcément aussi important qu’on peut l’imaginer, mais il y a des effets de manque, on le voit en détention », a-t-il indiqué.

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