(Vidéo) Le trafic de cannabis se poursuit malgré les restrictions liées à la pandémie du Covid-19
Le trafic de cannabis se poursuit en Afrique du Nord – Espagne malgré les restrictions liées à la pandémie du Covid-19
Les mafias toujours à l’affût. Et pour cause, les réseaux de trafic international de cannabis profitent de la concentration des services sécuritaires sur la lutte contre le Coivid-19 pour étendre leurs activités criminelle à l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord et de la péninsule Ibérique.
Selon le site arabophone alyaoum 24, qui cite des données officielles espagnoles, ces réseaux font passer le cannabis des côtes marocaines jusqu’en Libye en longeant les côtes algériennes et tunisiennes avant de traverser la mer vers la Catalogne en Espagne avec des chargements pouvant atteindre pour une seule embarcation jusqu’à 6 tonnes de résine de cannabis.
Les 6 tonnes ont une valeur de plus de 35 milliards de centimes. Pour la seule année 2019, environ 179 tonnes de cannabis ont été saisies par les différents services de contrôle et de sécurité au Maroc, selon bilan officiel.
De son côté, les services de police en Espagne y compris la Catalogne ont récemment révélé le démantèlement d’un réseau criminel international, qui tentait depuis 2019 de s’imposer comme une alternative puissante à tous les autres réseaux de trafic de cannabis entre le Maroc et le « Triangle Ibérique », c’est-à-dire la route de la Méditerranée orientale, selon les mêmes sources.
En catalogne, deux opérations de police menées contre ce réseau a permis la saisie de 11 tonnes de résine de cannabis, d’une valeur marchande d’environ 66 milliards de centimes, sans oublier l’arrestation de 16 passeurs espagnols, algériens et tunisiens, de la poursuite de Marocains et de la saisie de quatre bateaux dédiés au trafic de drogue, de trois véhicules, du matériel électronique et des documents.
La police espagnole rappelle que le 26 mars dernier, dans les eaux internationales, ils ont réussi à intercepter un bateau qui a quitté les eaux marocaines
Il était chargée de pas moins de cinq tonnes de haschisch en route vers l’est de l’Espagne via la Libye, où quatre passeurs présumés de nationalités espagnole, tunisienne et algérienne ont été arrêtés, soulignant que la valeur du cannabis saisi dépasse les 31 milliards de centimes.
Ils ont également expliqué que le succès de cette deuxième opération a été possible grâce au suivi des plans du réseau et le démantèlement d’une partie de ce dernier en mai 2019, sachant que la dernière opération a été organisée par un Marocain résidant à Barcelone.
Le réseau envisageait de transporter le cannabis par voie maritime vers la Libye, avant de le faire passer en Espagne, selon l’agence de presse espagnole Efe.
La première opération policière a été effectuée le 10 mai 2019, lorsqu’une embarcation appartenant à la même organisation chargé de six tonnes de haschisch d’une valeur de 35 milliards de centimes a été saisi en route vers l’Espagne, et trois suspects arrêtés.
Les investigations concernant les membres du réseau avaient débuté à la mi-décembre 2018, lorsque les services de la police ont découvert l’existence d’un réseau criminel transnational.
Ce réseau criminel transnational essayait de lier des contacts pour le trafic de haschich en Espagne via le « Triangle ibérique » de la région de Catalogne. Les chefs de file du réseau semblent résider dans les provinces de Catalogne et de Valence, ils comptent fortement sur la route de la Méditerranée orientale loin du détroit de Gibraltar, qui est devenu très surveillé depuis l’été 2018.
Il est probable que ce réseau « charge le cannabis dans les eaux marocaines et l’achemine via les côtes algérienne et tunisienne vers la Libye, d’où il partait vers l’Espagne », qui est considéré comme l’un des débouchés européens du cannabis.
Selon un responsable de la douane de la Catalogne, le réseau ne craint pas le coronavirus ou les mauvaises conditions météorologiques, car ses membres essaient de profiter de ces circonstances pour augmenter leurs bénéfices et profiter de l’arrêt de l’activité des autres réseaux pour écouler leur cannabis « à un prix très élevé ».
Par ailleurs, la police espagnole a révélé, vendredi dernier, qu’en coordination avec son homologue marocaine, elle avait démantelé un réseau de trafic de cannabis et de cocaïne qui opérait à partir du Maroc, ajoutant que 51 suspects ont été arrêtés alors qu’ont été saisis 1,255 tonne de cocaïne, 390 kg de haschich, 6 bateaux et 3 armes à feu.
La même source a également indiqué que « parallèlement, 476 kilogrammes de cocaïne, stockés entre Casablanca et Rabat, ont été saisis au Maroc », ajoutant que « grâce aux enquêtes menées par la police espagnole et à la coopération des autorités marocaines, le chemin emprunté par la cocaïne d’Amérique du Sud vers l’Europe peut être retracé ».
Selon le communiqué de la police espagnole, « la cocaïne est peut-être arrivée au Maroc via un conteneur qui a été déchargé dans le port de Casablanca, puis transportée vers un entrepôt entre Casablanca et Rabat » avant d’être acheminée plus tard, dans des voitures jusqu’au point d’expédition par des zodiacs rapide « GO fast » vers les côtes du sud de l’Espagne.
Le trafic de drogue se poursuit aussi sur terre au Maroc, malgré les mesures de l’état d’urgence sanitaire. La police judiciaire de Casablanca a ainsi annoncé avoir saisi, tôt lundi, 7,2 tonnes de résine de cannabis destinées au trafic international par voie maritime au cours d’une opération qui a permis l’arrestation de 3 individus soupçonnés d’implication présumée dans cette affaire.
Les mis en cause se trouvaient à bord d’un camion portant de fausses plaques minéralogiques, lors de son passage dans plusieurs villes marocaines vers le port de Jorf Lasfar.
Un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a précisé que le chauffeur et ses compagnons se sont débarrassés de certains ballots de drogue « en les jetant sur le bas-côté de l’autoroute et en ciblant les policiers avec des pierres », soulignant que